Dans cette édition : la blogosphère se mobilise en faveur d’un journaliste tamoul condamné à 20 ans de prison ; un projet de loi sur la cybersécurité aux États-Unis suscite une polémique en ligne.
SRI LANKA : JOURNALISTE CONDAMNÉ
Vingt ans de prison pour "soutien au terrorisme", c'est la peine prononcée par la Haute Cour du Sri Lanka à l'encontre du journaliste tamoul Tissainayagam. Une décision qui suscite l'indignation dans la blogosphère.
Comme le montre cette vidéo disponible en ligne, des dizaines de personnes s'étaient réunies aux abords du tribunal. Objectif : apporter leur soutien au journaliste qui, selon eux, a été accusé à tort d'avoir reçu de l'argent des séparatistes des Tigres tamouls pour financer son site Internet.
http://www.youtube.com/watch?v=xjpl3KFjkEA
Celui-ci n'est plus accessible mais les textes qu'il hébergeait ont été reproduits sur de nombreux sites tamouls. Le dernier article écrit par Tissainayagam avant son arrestation en mars 2008 portait ainsi sur les enfants soldats, enrôlés de force aussi bien par la guérilla que par l'armée régulière.
http://www.tamilnation.org/forum/tissainayagam/index.htm
De nombreux internautes sont mobilisés pour appeler à la libération du journaliste. Ce blog, par exemple, revient sur tous les détails de cette affaire ainsi que sur les manifestations organisées tous les 100 jours depuis son incarcération.
Plusieurs organisations, telle la fédération internationale des journalistes, sont également montées au créneau pour plaider la cause de Tissainayagam sur les réseaux sociaux. Ainsi, dans cette vidéo, un de ses confrères s'inquiète de la situation de la liberté de la presse dans son pays.
http://asiapacific.ifj.org/en/articles/free-tissainayagam
Et sur les sites tamouls, beaucoup estiment que ce verdict sévère est directement lié à la diffusion, la semaine dernière, de cette vidéo. Elle montre des exécutions sommaires qui auraient été commises par des militaires sri-lankais. Préoccupée par ce document, l’ONU a décidé d’ouvrir une enquête afin de l'authentifier.
http://jdsrilanka.blogspot.com/2009/08/un-mulls-sri-lankan-murder-video.html
CYBERSÉCURITÉ : LA POLÉMIQUE
Barack Obama pourrait couper l’Internet en cas d’urgence nationale en matière de cybersécurité. Voici ce que propose un projet de loi qui vient d’être révisé par le Sénat. Publié par un site spécialisé, le texte provoque un tollé parmi les internautes. En effet, la possibilité que la Maison Blanche puisse contrôler le Web ne les réjouit guère.
http://news.cnet.com/8301-13578_3-10320096-38.html
De plus, cet expert en cybersécurité estime que des mesures telles que la coupure des serveurs jugés menaçants, s’avéreraient inefficaces si un 11-Septembre informatique devait se produire.
http://threatswatch.org/commentary/2009/08/from-my-cold-dead-hands/
Ce commentateur politique s’inquiète, lui, des dérives potentielles que la loi comporte en matière de libertés fondamentales et craint que les dissidents ne soient marginalisés sur la Toile.
Un scepticisme partagé par de nombreux vidéoblogueurs qui ont exprimé leur inquiétude, voire leur indignation. Celle-ci affirme ainsi qu’elle refuse que le gouvernement décide à sa place si elle peut se connecter à Internet.
http://www.youtube.com/watch?v=zTQtXkiB6Uo
http://www.youtube.com/watch?v=TC7ANJ9C1so
http://www.youtube.com/watch?v=RrFeww0t7UM
En prenant le parti de la dérision, cet internaute a, lui, envoyé son soutien au sénateur Jay Rockefeller, qui est à l’origine du projet de loi, et proposé sa candidature pour devenir le "tsar de la cybersécurité".
http://www.youtube.com/watch?v=Isv2zjYxFrc
Enfin, certains voient dans ce projet de loi une nouvelle preuve de la volonté des États-Unis d’avoir la mainmise sur le Web. Les internautes s’étaient en effet indignés de la récente nomination d’un Américain à la tête de l’ICANN, organisme chargé notamment d’attribuer les noms de domaines à travers le monde.
http://www.youtube.com/watch?v=_rqEk_nE1KM
Choisir entre sécurité et liberté, la question reste donc posée. Au Sénat américain de trancher, sous l’œil vigilant des internautes.
L’Internet fête ce mercredi ses 40 ans. L’âge de la maturîté pour un bilan mitigé, voire une crise de la quarantaine. À l’origine du concept, Len Kleinrock n’avait pas imaginé en 1969 que le Réseau servirait plus tard à partager des vidéos. Si l’ambition initiale de créer une plate-forme ouverte aux échanges intellectuels et scientifiques s’est largement réalisée, Internet a dépassé toutes les attentes, y compris les plus folles. Mais des problèmes nouveaux sont également apparus entre-temps, parmi lesquels le piratage des données.
http://www.youtube.com/watch?v=9hIQjrMHTv4
Voici un jeu en ligne venu d’Allemagne et qui provoque la controverse en France. Baptisé Clodogame, il propose aux internautes d’incarner un sans-domicile fixe dont le but est de s’enrichir. Et pour cela, tous moyens sont bons : collecter des tickets de métro ou encore braquer un magasin. Critiqué par le gouvernement français, qui voit dans ce jeu une atteinte à la dignité humaine, l’éditeur allemand, lui, se défend de toute polémique. Il affirme en effet qu‘une partie des bénéfices est reversée aux associations d’aide à l’insertion sociale.
À peine lancé, le blog du président brésilien Lula a saturé sous les requêtes, devenant momentanément inaccessible. De retour en ligne, un accueil chaleureux, en vidéo, y est réservé aux internautes par le chef d’Etat en personne. Le blog, qui remporte déjà un franc succès, permettra notamment au Président de s’adresser directement aux citoyens internautes du Brésil.