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Un ministre blessé par balle dans une embuscade à Islamabad

Des hommes armés ont fait feu sur la voiture du ministre pakistanais des Affaires religieuses, Hamid Saeed Kazmi (à gauche), au moment où celui-ci quittait son ministère, ce mercredi. Il a été blessé par balle, son chauffeur a été tué.

AFP - Le ministre pakistanais des Affaires religieuses a été blessé par balle à une jambe et son chauffeur tué par deux hommes armés à moto qui ont ouvert le feu mercredi sur sa voiture à Islamabad, ont indiqué la police et des sources hospitalières.

Hamid Saeed Kazmi a été victime d'une embuscade à la sortie de son ministère sur une artère très fréquentée de la capitale pakistanaise, pourtant quadrillée par la police et l'armée et barrée d'innombrables check-points en raison d'une vague sans précédent d'attentats perpétrés par des kamikazes islamistes. Plus de 2.000 personnes ont été tuées ces deux dernières années dans tout le pays.

Deux hommes armés qui circulaient à moto ont ouvert le feu sur la voiture de M. Kazmi avant de prendre la fuite, a expliqué à l'AFP Tahir Alam, le chef de la police d'Islamabad.

La voiture a ensuite foncé dans un arbre, a raconté un témoin, Kashif Bajwa, qui a vu le chauffeur effondré sur le volant.

"Des inconnus ont ouvert le feu sur la voiture du ministre", a confirmé à l'AFP Mansha Hussain, un officier de la police d'Islamabad.

"Une balle lui a brisé un os de la jambe", a indiqué à l'AFP Shaukat Hameed Kiani, le directeur de l'Hôpital du Gouvernement Fédéral, où le ministre a été transporté.

Sa vie n'est pas en danger mais "il est en état de choc", a-t-il ajouté.

Le chauffeur a été atteint à la tête et est mort sur le coup et un garde du corps du ministre a été grièvement touché, selon un médecin de l'hôpital.

"C'était une attaque ciblée, il n'y eu aucun manquement de la part des forces de sécurité", a déclaré le ministre de la Santé Aijaz Jhakrani, en sortant de l'hôpital où il a rendu visite à son collègue des Affaires religieuses.

Personne n'avait revendiqué l'attaque en fin de journée.

Le chef de la police Alam y voit pourtant la main des insurgés islamistes: "Le ministre était l'une des personnalités qui condamnaient les talibans et leurs attaques terroristes, c'est donc possible qu'il ait été leur cible", a-t-il estimé.

M. Kazmi est un érudit dans le domaine de l'islam et un fervent religieux.

Son frère Mazhar Saeed Kazmi a accusé devant les journalistes les forces de sécurité d'avoir manqué à leur devoir. "Cet incident est le résultat d'une faute", a-t-il lancé, tout en promettant que "le combat contre le terrorisme continuera".
 

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