Nouveau vendredi de manifestations en Algérie. Le bras de fer entre le peuple et le pouvoir se poursuit malgré la démission du président Abdelaziz Bouteflika, poussé à renoncer à un 5e mandat par la rue et l'armée. Quelle que soit l'issue de l'élection présidentielle fixé au 4 juillet, les manifestations se poursuivent avec comme mot d'ordre : "Ils partiront tous". Pour en parler, France 24 reçoit le journaliste Akram Belkaïd, auteur de "L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché" (avril 2019).
Dans son livre, Akram Belkaïd évoque un pays au potentiel inoui mais un pays empêché. "La grande majorité des Algériens a conscience de vivre dans un pays riche, avec des potentialités énormes que ce soit tant sur le capital humain, sur le potentiel agricole, sur le potentiel économique et énergetique. Pourtant, le chômage fait des dégâts. Et c'est un pays qui donne la sensation à ceux qui y habitent de ne pas avancer, d'où le mouvement auquel on assiste depuis le 22 février."
"C'est l'appétit qui vient en mangeant. C'est-à-dire au début les gens sont sortis dans la rue pour dire 'non' au 5e mandat. Puis ensuite 'non' au systeme, puis ça devient 'oui' à une 2e république, 'oui' à une transition."
Une émission préparée par Narimène Laouadi, Cécile Adobati et Morgane Minair.