Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a signé mercredi un décret fixant au 4 juillet 2019 l'élection présidentielle. Sur les réseaux sociaux, l'annonce a renforcé les appels à la mobilisation pour les manifestations de vendredi.
Au lendemain de sa prise de fonction, le président par intérim Abdelkader Bensalah a annoncé mercredi 10 avril que l'élection présidentielle se tiendrait le 4 juillet 2019 en Algérie. Un scrutin auquel l'ancien président Abdelaziz Bouteflika ne participera pas pour la première fois en 20 ans.
Dans une allocution télévisée diffusée quelques heures après son intronisation par le Parlement, le chef de l'État s'était engagé à tenir des élections "libres" dans les 90 jours de sa période d'intérim.
Depuis l'annonce de sa prise de fonction pour assurer la transition après la démission du président Bouteflika, Abdelkader Bensalah cristallise en grande partie le mécontement populaire. De nouveaux rassemblements ont eu lieu mardi et mercredi à Alger et dans d'autres villes du pays, pour réclamer sa démission et le changement de "système".
L'annonce de la date de l'élection présidentielle a entraîné de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Loin de calmer les esprits, elle a été vécue comme une provocation, renforçant les appels à se mobiliser pour le huitième vendredi consécutif.
Et on apprend que #Bensalah a signé le décret convoquant l'élection mardi 9 peu après sa prise de fonction de président par intérim après #Bouteflika. Si pressé mais diffusé que le lendemain? Les mêmes méthodes avec les mêmes hommes. #Algerie pic.twitter.com/6Z6pFQFWRT
Rahim Bellem (@rahim_bellem) 10 avril 2019#Algerie
Tout le monde fait sortir da carte de vote et la brûle le #vendredi .
Pas de vote tant qu'ils sont là. Les cartes de vote seront refaite avec le système dehors.
Pour ma part je n'ai pas la carte de... https://t.co/bewnW7Ftaq
Ils nous tiennent par la constitution, la légalité. Utilisons ces armes à notre avantage.
Continuons les manifestations, maintenons la pression, mais gardons en ligne que le 5 Juillet doit être la date de l'avènement de l'#Algerie 2.0#Yetna7aw_Ga3 ce jour là, dé-fi-ni-ti-ve-ment
#algerie #الجزائر
Comme on a voulu imposer le
5 ème mandat, on est entrain d'imposer un président par intérim.
Même système, mêmes erreurs !!https://t.co/0zURQAjWYb
Pour le professeur Mohamed Hennad, enseignant en science politiques à l'université d'Alger, "le rapport de force sera en faveur de la rue si la mobilisation de vendredi est importante".
AFP et Reuters