logo

Qui s’affrontent sur le terrain en Libye ?

L’ONU a annoncé samedi que la conférence nationale prévue du 14 au 16 avril pour tenter de sortir la Libye du chaos était maintenue. Présentation des forces politiques et militaires en présence dans le pays.

En dépit de l’offensive engagée depuis jeudi par les forces du maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli, les Nations unies ont manifesté samedi leur détermination à organiser comme prévu la conférence nationale visant à mettre fin à la crise qui secoue la Libye depuis   2011.

Prévue du   14 au 16   avril à Ghadamès, dans l'ouest du pays, la réunion proposée par l’ONU paraissait compromise par la volonté affichée par Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays, de prendre le contrôle de la capitale Tripoli, où siège le gouvernement d'union nationale   (GNA), dirigé par son principal rival, Fayez al-Sarraj.

En effet, depuis   2014, la Libye est scindée en deux   : à l’ouest s'étend le pouvoir de Tripoli et du   GNA de Fayez al-Sarraj, et à l’est celui de Tobrouk, avec à sa tête le maréchal Khalifa Haftar, chef de la force paramilitaire Armée nationale libyenne   (ANL).

Début avril, les forces pro-Haftar ont annoncé une offensive pour "purger l'ouest" libyen "des terroristes et des mercenaires". Elles tentent actuellement de prendre la capitale. Face à elles, des groupes armés loyaux au   GNA se disent prêts à stopper leur avancée.

#LIBYE ???????? Alors qu’il y a peu avait lieu la conférence de Palerme, voici la situation des forces en présence dans le pays. Une carte de @dhadelli pic.twitter.com/4APCz2Q5gZ

  GEG | Méditerranée (@GEGMediterranee) November 26, 2018

Des milices de tous bords

Chaque camp est constitué d'une constellation de milices aux intérêts pas toujours concordants, présentes dans presque toutes les grandes villes du pays.

Côté   GNA, plusieurs groupes armés se distinguent. Parmi eux, des milices salafistes locales, mais aussi de puissants groupes armés de Misrata et l'"Organe de sûreté générale", une milice de la ville de Zentan, à 170   km au sud-ouest de Tripoli, qui avait rallié en   2014 l'ANL avant de se rétracter. Le   GNA a nommé un officier de Zentan, Oussama Juili, chef militaire de la région ouest.

Face à eux, l'ANL, qui contrôle une grande partie de l'Est, du Croissant pétrolier à la frontière égyptienne, et est également présente dans le centre et le sud du pays, a obtenu le ralliement de tribus. Elle est formée d'ex-officiers libyens, de miliciens, de combattants sans formation militaire issus de tribus, mais aussi de salafistes.

Avec AFP