
, rédactrice en chef Europe – À moins de deux mois des élections européennes, France 24 a lancé un "Bus de l’Europe" pour sillonner dix pays européens. Quatre reporters embarqués iront à la rencontre des électeurs.
Traverser dix pays européens et prendre le pouls des électeurs vis-à-vis d'une Union parfois perçue comme lointaine. Telle est la mission des quatre reporters de France 24 embarqués dans le "Bus de l'Europe", Clovis Casali, Karina Chabour, Anaïs Guérard, et Mohamed Farhat.
À travers des témoignages, des portraits (jeunes, chômeurs, patrons, migrants) ou encore des reportages sur des enjeux de société, les équipes de France 24 donneront la parole à la société civile. Tous ces sujets, déclinés ci-dessous, seront diffusés à partir du 13 mai dans le Journal de l’Europe (diffusion en français 14h15 et 20h15, présenté par Caroline de Camaret et en anglais à 14h45 et 18h30 présenté par Catherine Nicholson).
France : "le pouvoir d’achat, marqueur de la campagne française"
La crise des Gilets jaunes a marqué les esprits dans tout l'Hexagone et le grand débat doit servir à saisir les préoccupations de la population. Nous verrons qu’à Paris, comme dans les campagnes les plus isolées, de nombreux électeurs réclament davantage de protection sociale, des services publics efficaces et le maintien des transports publics.
Italie : Milan, le paradoxe migratoire italien
La ville du nord de l’Italie avait organisé les premiers états généraux de l’immigration fin 2017. Milan faisait figure de modèle d’intégration surtout par le biais des bénévoles et des associations. Mais la ville natale de Matteo Salvini et de la Ligue du nord xénophobe a changé de visage suite un décret-loi controversé "anti-migrants", fin 2018. Depuis, la ville se cherche, et l’immigration reste au cœur du débat des élections de mai.
Slovénie : la "Suisse des Balkans" en campagne pour devenir leader numérique
La Slovénie a entamé sa révolution digitale et s’est imposée comme un acteur majeur sur la scène internationale du blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations). Cette petite nation a subi de plein fouet plusieurs crises financières ces dernières années et veut se mettre à l’abri de nouvelles secousses en misant sur le numérique. Mais la population a aussi des demandes plus pressantes comme la rénovation des infrastructures.
Autriche : des allocations familiales généreuses…mais pas pour les étrangers
L’Autriche a indexé ses allocations familiales sur le pays de résidence des enfants. Pour de nombreux travailleurs transfrontaliers, cela signifie des allocations qui diminuent de moitié. La Commission européenne a enclenché une procédure d’infraction à l’encontre de l’Autriche, car tous les travailleurs cotisent de la même manière. Une injustice ? Pas aux yeux du gouvernement Kurz dont la réforme est soutenue par 80 % des Autrichiens. Avec 150 000 enfants concernés, le gouvernement compte faire 100 millions d’économies par an.
Hongrie : L’esclavage moderne, le thème qui ébranle Orban
Les manifestations contre la réforme des heures supplémentaires non payées, qui avait réuni plusieurs milliers de personnes en 2018, se sont arrêtées faute d'une opposition suffisamment unie. Il reste que ce mouvement est un premier avertissement...et que les conditions de travail, version "démocratie illibérale" d’Orban sont un sujet débattu lors de ce scrutin.
Pologne : le Printemps des femmes ?
Les Polonaises sont les européennes qui votent le moins alors qu'elles sont les plus concernées par la protection de l’Union européenne. Depuis le retour des conservateurs au pouvoir (Le parti conservateur Droit et Justice / PIS), les droits acquis par les femmes polonaises connaissent une régression. À l'approche des élections européennes, Robert Biedron, un homme de gauche, athée, ouvertement homosexuel, a créé le parti "Wiosna" : "Printemps". Il veut faciliter l'accès à l'avortement et renforcer les droits de la communauté LGBT.
Allemagne : Berlin, capitale de la musique et des Erasmus
Choisie pour son ambiance festive mais aussi pour la qualité de ses universités, Berlin est la capitale multiculturelle par excellence. La ville allemande la plus prisée des étudiants Erasmus attire notamment les filières artistiques et a même vu de nombreuses familles Erasmus s’y établir. Avec le Brexit, c’est une destination jeunesse encore plus attractive, et une bonne chose pour son économie !
Danemark : La montée des eaux s’invite dans l’élection
En raison du réchauffement climatique, le Danemark, dont le point le plus haut culmine à 170 mètres au-dessus du niveau de la mer, se prépare à une montée des eaux qui pourrait affectée plusieurs îles et des zones fortement peuplées. D’ici 2100, on s'attend à une hausse de 30 à 40 % des précipitations sur tout le pays qui s'étend sur plus de 7 000 km de côtes. Face à la montée des eaux, les Danois s’organisent et envisagent l’avenir.
Pays Bas : les Néerlandais tournent le dos au gaz au nom du climat
Les sols hollandais, riches en gaz, représentent 40 % de l’énergie consommée dans le pays. Pourtant, les autorités ont ordonné la fermeture du site de Groningue, le plus grand champ de gaz naturel en Europe, suite aux secousses sismiques qui inquiètent la population. Les énergies renouvelables doivent remplacer le gaz dans les maisons hollandaises au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais cette question divise la classe politique et la population.
Belgique : Molenbeek, plaque tournante du terrorisme réhabilitée ?
La lutte contre le terrorisme est un dossier épineux et prioritaire pour l'Union européenne (49 % des Européens considèrent la lutte contre le terrorisme une priorité selon l'Eurobaromètre). Depuis que Molenbeek traîne une mauvaise réputation en raison de ses liens de plus en plus nombreux avec des affaires de terrorisme, la banlieue bruxelloise de 90 000 habitants se cherche un avenir.