logo

Pourquoi le printemps commence-t-il encore le 20 mars ?

Le printemps tombe une nouvelle fois cette année le 20 mars et non le 21. Mais contrairement à ce que certains croient, c'est loin d'être une exception : la première date tombe beaucoup plus fréquemment que la seconde.

Onze ans que ça dure et ça n’est pas prêt de changer. Le printemps a officiellement chassé l’hiver, mercredi 20 mars, et de nombreux médias se demandent pourquoi le changement de saison ne s’effectue plus le 21 mars.

"Voici que la bien-pensance casse un nouveau repère séculaire sur lequel repose la base de notre société : le printemps ne tombe plus le 21 mars. C’est pire que s’il n’y avait plus de saison", écrivait avec humour Libération dès le 19 mars. Depuis, BFM TV, le HuffPost, Europe 1, RTL, LCI et d’autres se sont également interrogés sur le phénomène.

Pourtant, au cours des vingt dernières années, le printemps n’a commencé que deux fois un 21 mars : c'était en 2003 et en 2007. Il faudra attendre 2102 avant que cela ne se reproduise. C’est ainsi, la fin de l’hiver tombe tantôt le 19 mars, tantôt le 20, tantôt le 21.

Le XXe siècle fait exception

On doit ce changement de date au moment où survient l’équinoxe de printemps, qui diffère selon les années. L'équinoxe correspond au jour où la durée d’ensoleillement est strictement égale à la durée de non-ensoleillement, soit douze heures. "Le plan de l’équateur est alors aligné avec le centre du Soleil, dont la lumière baigne équitablement toute la planète", décrit Libération. Avant cette date, les journées sont plus courtes que les nuits. Après cette date, c’est l’inverse.

Or, l’équinoxe ne tombe pas à date fixe car l’axe de la rotation de la Terre n’est pas strictement identique d’une année sur l’autre et que sa durée de rotation autour du Soleil est un peu plus longue qu’une année calendaire, rappelle le quotidien.

Alors pourquoi la date du 21 mars semble davantage ancrée dans les esprits ? Sans doute parce que le changement de saison entre hiver et printemps s’est produit, selon l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), 57 fois ce jour-là au XXe siècle, contre seulement 52 fois sur l’ensemble des trois siècles précédents. Une exception qui s'est érigée en règle générale !