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Grève mondiale pour le climat : des dizaines de milliers d'étudiants mobilisés

Des dizaines de milliers d'étudiants manifestent contre l’inaction climatique au quatre coins du globe. Des rassemblements dans plus de 100 pays sont prévus pour une journée de mobilisation qui s'annonce historique.

"Non-assistance à planète en danger" : de l'Australie à l'Europe en passant par l'Ouganda, des dizaines de milliers de jeunes du monde entier ont séché l'école vendredi 15   mars pour demander à leurs dirigeants d'agir vraiment contre le dérèglement du climat.

Plusieurs rassemblements sont en cours dans les grandes villes européenes, de Copenhague à Rome, en passant par Vienne, Madrid et Berlin. Dans la capitale allemande, des milliers d’étudiants ont entamé une marche qui se terminera sous les fenêtres de la chancellerie fédérale. À Paris, les étudiants sont partis des Champs Élysées en direction de Concorde, puis de la place de la République. Ils étaient 29  000 d'après la police, 40 000 selon les organisateurs.

Plus t ôt , des rassemblements d'ampleur ont eu lieu en Asie et en Océanie, notamment à New Delhi en Inde, à Hong Kong et Wellington (Nouvelle-Zélande).

Il n'y a pas de planète B

Les manifestants reprochent aux gouvernements de ne pas mettre en place les mesures nécessaires pour maintenir les émissions de gaz à effet de serre sous la barre des 2°   C. Les jeunes Polonais ont marché sous la pluie pour demander l’interdiction de brûler du charbon qui produit du dioxyde de carbone en masse.

Plus tôt à New Delhi, c’est la mauvaise qualité de l’air que les jeunes étaient venus dénoncer alors qu’à Paris, un groupe d’activiste a bloqué le siège de la Société Générale pour fustiger les investissements "nocifs" pour la planète de la grande banque internationale. Partout les jeunes ont rivalisé de créativité avec des pancartes aux slogans évocateurs tel que "Il n'y a pas de planète B", "Trop chaud pour l'école" ou encore "Ne niez pas le changement climatique".

"Et 1, et 2, et 3 degrés, c est un crime contre l'humanité" Début du rassemblement des jeunes pour le climat dvt le #Panthéon #paris #france #GretaThunberg#ClimateStrike#FridaysForFuture #SchoolClimateStrike #youth4climate
@GretaThunberg#15mars pic.twitter.com/HsTFStUuil

  alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 15 mars 2019

À Sydney, Charles Rickwood, 18 ans, pointait le danger couru par la Grande Barrière de corail : "Si la tendance se poursuit, on va avoir une hausse de 1° C ou 2° C dans l'océan, cela deviendra insoutenable".

À Bangkok en Thaïlande, et à Hong Kong, des milliers de jeunes ont aussi défilé. "Si vous n'agissez pas comme des adultes, nous le ferons", scandaient-ils

Une mobilisation historique

Jeudi soir, la jeune Suédoise de 16  ans, Greta Thunberg a salué sur twitter une mobilisation record. Vendredi matin, Greta Thunberg, qui a été proposée pour le prix Nobel de la paix 2019, était de retour devant le Parlement suédois avec plusieurs centaines de jeunes grévistes à ses côtés. "Nous venons de naître au monde, cette crise, nous allons devoir vivre avec, et nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Nous ne l'accepterons pas", a-t-elle prévenu.

The #FridaysForFuture #schoolstrike4climate is back in Bonn Square, from where a month ago the kids inspired @LaylaMoran to table 1st House of Commons climate change debate since 2016. #ClimateStrike #YouthStrike4Climate pic.twitter.com/ccLZCIWNX5

  Citizens Climate Oxford, UK ???? (@CitznsClimateOx) March 15, 2019

La jeune étudiante, qui proteste tous les vendredi devant le Parlement de Stockholm depuis août, a initié le mouvement qui a pris une ampleur internationale grâce aux réseaux sociaux.

Considérée aujourd’hui comme la porte-parole du mouvement, Greta Thunberg a depuis été invitée à s’exprimer lors de la COP24 en Pologne ainsi qu’au forum économique de Davos.

Avec AFP