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L’idée d’une alliance avec Marine Le Pen progresse chez les sympathisants Les Républicains

L’idée d’un rapprochement entre le Rassemblement national et le parti de Laurent Wauquiez est de plus en plus crédible pour 47 % des sympathisants Les Républicains. En 2017, ils n’étaient que 38 % à le penser.

L’idée d’une alliance entre le Rassemblement national de Marine Le Pen et Les Républicains fait son chemin chez les électeurs de la droite républicaine, si l’on en croit le baromètre annuel Kantar Sofres - One Point pour franceinfo et Le Monde publié mardi 12 mars. En effet, 47 % des sympathisants LR estiment possible un rapprochement entre les deux partis. Une donnée qui semble être en constante progression : ils étaient 43 % en 2018 et 38 % en 2017. Une autre évolution qui va dans le sens d’une proximité de plus en plus marquée entre les deux entités : les proches de LR ne sont que 31 % à considérer Marine Le Pen comme une ambassadrice d’une "extrême droite nationaliste et xénophobe" (en baisse de 16 points).

Plus généralement, il apparaît que les Français rejettent de moins en moins les idées portées par le Rassemblement national. Quelque 68 % des Français interrogés se disent en désaccord avec les idées portées par le RN. Ils étaient 70 % à y être farouchement opposés l’année dernière et 86 % en 1999. Par ailleurs, 55 % des Français interrogés estiment que le Rassemblement national représente un danger pour la démocratie. En 1997, les trois quarts d’entre eux, soit 75 %, estimaient qu’il était dangereux.

Le RN, s'opposer ou gouverner ?

Autre enseignement de ce sondage, de plus en plus de Français pensent que l’ex-Front national peut accéder au pouvoir. Cette idée est notamment partagée par 52 % des sympathisants Les Républicains, avec une progression de 15 % en un an. Chez les sympathisants LREM, on estime crédible à 41 % ce scénario – contre 42 % pour les électeurs de gauche.

Le Rassemblement national reste néanmoins un parti d’opposition pour la majorité des électeurs, à 61 %. Cette idée est largement partagée par les Marcheurs, à 83 % (+5 points), et par les électeurs de gauche, à 73 %. Du côté des frontistes, 81 % des soutiens de Marine Le Pen pensent que le parti a vocation à gouverner. Seuls 18 % d’entre eux ne le voient que comme une simple force d’opposition.

Du bleu marine chez les Gilets jaunes

Enfin, il apparaît que les Gilets jaunes ne sont pas entièrement acquis à la cause de Marine Le Pen. Seulement 36 % de ceux qui ont participé au mouvement sont favorables aux idées du parti frontiste, ce qui représente toutefois 10 points de plus que la moyenne nationale. Et 33 % des soutiens du mouvement disent avoir déjà voté pour le parti d’extrême droite. Si les Gilets jaunes se retrouvent dans le rejet de l’Union européenne incarné par Marine Le Pen, ils semblent en revanche peu concernés par les questions sécuritaires et la lutte contre l’immigration, les deux axes majeurs portés par le parti.

Ce sondage a été réalisé du 21 au 25 février 2019 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes.