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Bruxelles rejette la fusion Alstom - Siemens dans le ferroviaire

La Commission européenne a rejeté, mercredi, le projet de rapprochement entre Alstom et Siemens, censé créer un champion européen du ferroviaire face à la concurrence internationale, notamment chinoise.

Bruxelles a interdit, mercredi 6 février, le projet de fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens, estimant ce mariage néfaste pour la concurrence sur le marché ferroviaire de l'Union européenne, selon un communiqué.

"La Commission a interdit la concentration parce que les parties n'étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés", a déclaré la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager, citée dans un communiqué de l'exécutif européen.

Cette décision de la Commission européenne était largement attendue, le ministre français des Finances, Bruno le Maire, très critique de ce veto, ayant confirmé dès mercredi matin ce que tout le monde supputait.

Le rejet de la fusion Alstom-Siemens va servir les intérêts économiques et industriels de la #Chine. Cette décision empêche #Alstom et #Siemens d’avoir le même poids que son concurrent chinois #Les4V pic.twitter.com/cV2N8SedDa

  Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 6 février 2019

Après l'annonce, la secrétaire d'État à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a estimé, mercredi, que la décision était "complètement à côté de la plaque".

Alstom comme Siemens ont déjà indiqué qu'ils ne contesteraient pas la décision de la Commission européenne. Toutefois, le patron de Siemens, Joe Kaeser, a déclaré dans un communiqué : "Protéger les intérêts des clients localement ne signifie pas se priver d'être sur un pied d'égalité avec des pays leaders comme la Chine et les États-Unis".

Paris et Berlin prévoient une initiative pour réformer les règles européennes de concurrence et faire face à la Chine, a annoncé le ministre allemand. "Nous sommes convaincus que nous devons repenser et modifier les règles européennes de la concurrence", a déclaré Peter Altmaier (CDU), en annonçant "la préparation d'une initiative germano-française" en la matière, sans en préciser à ce stade les contours.

Avec Reuters et AFP