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Présidentielle en Algérie : Abdelaziz Bouteflika toujours plébiscité par son camp

Affaibli par un AVC, Abdelaziz Bouteflika est pressé par son camp de briguer un cinquième mandat lors de la présidentielle d'avril. Mais à un mois de la clôture des candidatures, le président algérien est toujours muet sur ses intentions.

Abdelaziz Bouteflika briguera-t-il un cinquième mandat ? Alors que la présidentielle approche à grand pas, le président algérien, 81 ans et au pouvoir depuis 1999, maintient le suspens sur une éventuelle candidature en avril. Le chef de l'État, diminué par les séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2013, n'a toujours pas fait part de ses intentions à un mois de la clôture des candidatures.

Mais il est pressé depuis plusieurs mois par son camp, dont le Rassemblement national démocratique (RND), de briguer un nouveau mandat. Le RND, principal allié du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir en Algérie, "attend avec espoir l'annonce de la candidature" du président Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle d'avril, a indiqué jeudi 31 janvier son chef, le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

"Pour certains, l'avenir est dans le changement pour le changement. Pour nous au RND, l'avenir est dans la continuité (...) Voilà pourquoi, nous attendons avec une forte espérance l'annonce de la candidature du président Bouteflika" à la présidentielle, a déclaré M. Ouyahia à l'ouverture du conseil national de son parti.

Secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia – nommé en août 2017 Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika pour la 3e fois depuis 2003 – a salué le bilan du quinquennat écoulé, estimant "l'avenir prometteur". Les candidats à la présidentielle du 18 avril ont jusqu'au 3 mars minuit pour déposer leur dossier de candidature.

Dans une interview à TSA Arabi, le porte-parole du RND, Seddik Chihab, a indiqué que le chef de l'État annoncerait sa décision "probablement au cours de la première semaine du mois de février". Il a également balayé les critiques sur la santé du président, qui souffre des séquelles d'un AVC survenu en 2013, estimant qu'elle n'était pas un obstacle à un 5e mandat.

La maladie n'est pas un obstacle

"Nous savons tous que l'état de santé du président Bouteflika n'est plus le même que lors des précédents scrutins. Mais depuis l'élection de 2014, nous n'avons pas remarqué que sa maladie constituait un obstacle à l' accomplissement de ses prérogatives constitutionnelles", a expliqué Seddik Chihab.

"De quelle vacance parlent-ils ?, ceux qui affirment que le chef de l'État n'est plus aux commandes, a-t-il poursuivi, le président nomme, révoque, préside le Conseil des ministres et signe les lois. Les institutions de l'État fonctionnent et jouent leur rôle."

Le président Bouteflika est apparu pour la dernière fois en public le 1er novembre dernier, puis à la télévision d'État le 27 décembre à l'occasion d'un Conseil des ministres.

Avec AFP