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Plus de 60 millions d'habitants du nord des États-Unis affrontaient, mardi, une vague de froid historique avec des chutes de neige et des températures de -50 degrés qui provoquaient des perturbations dans le trafic aérien et les administrations.

C’est un épisode de froid intense et historique qu’affrontent plusieurs millions d’Américains. Le nord des États-Unis est en proie, depuis mardi 29   janvier, à une vague de froid historique avec des chutes de neige et des températures polaires de -50   degrés qui provoquaient des perturbations dans le trafic aérien et dans les administrations.

Plus de 60 millions de personnes sont concernées par cette alerte au grand froid lancée dès lundi dans plusieurs États du "Midwest", du Dakota du Nord à l'Ohio, qui pourraient enregistrer les températures les plus basses depuis vingt ans, selon la chaîne météo Weather Channel.

Sur Twitter, la chaîne a invité les internautes à publier des images de la vague de froid, baptisée Jayden, accompagnées du hashtag #YouKnowItsColdWhen ("On sait qu'il fait froid quand").

Le vent glacial descendu du cercle arctique devrait atteindre la côte Est du pays plus tard dans la semaine.

À l'aéroport de Minneapolis-Saint Paul, le mercure a atteint -32   degrés Celsius mardi à 00   h   25 locale, selon les services météorologiques (NWS) qui s'attendaient à des températures négatives en Farenheit jusqu'à vendredi matin dans les "villes jumelles".

L'augmentation de la température des océans en cause

Le président Donald Trump, qui remet en cause l'impact des activités humaines sur le réchauffement climatique, a mis en garde la population sur Twitter dès lundi soir.

"Dans la belle région du Midwest, les températures ressenties atteignent -60   degrés (-51   Celsius), le plus froid jamais enregistré", a-t-il écrit, ajoutant ironiquement: "Que diable se passe-t-il avec le réchauffement climatique mondial   ? S'il te plaît, reviens vite, on a besoin de toi   !".

In the beautiful Midwest, windchill temperatures are reaching minus 60 degrees, the coldest ever recorded. In coming days, expected to get even colder. People can’t last outside even for minutes. What the hell is going on with Global Waming? Please come back fast, we need you!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 janvier 2019

"Les tempêtes hivernales ne prouvent pas que le réchauffement climatique n'arrive pas", a répliqué sur Twitter l'Agence océanique et atmosphérique (NOAA), notamment chargée du service météorologique, avec à l'appui un dessin montrant que l'augmentation de la température des océans était justement responsable de ces épisodes de froid.

Winter storms don't prove that global warming isn't happening. https://t.co/LDqfq4JH9n pic.twitter.com/ndmLD637Cb

  NOAA Climate.gov (@NOAAClimate) 29 janvier 2019

Les villes de Des Moines, dans l'Iowa, Chicago et Milwaukee devraient également subir des températures pouvant tomber à -20   degrés Farenheit (-29   Celsius).

Pour Chicago, ce serait la première fois depuis janvier   1994, selon les statistiques de la chaîne météo. À l'aéroport O'Hare de la métropole, surnommée la "ville des vents", il a neigé quotidiennement depuis le 17   janvier, soit 13   jours d'affilée, un record depuis l'hiver 1978-1979.

Engelures en quelques minutes

La vague de froid sera accompagnée de fortes rafales de vent – jusqu'à -50   degrés Celsius dans le Dakota du Nord – entre mardi et jeudi qui pourraient "provoquer des engelures sur la peau découverte en quelques minutes", selon la chaîne météo.

Le froid, couplé à la neige tombée en abondance, a provoqué dès lundi la fermeture des écoles dans le Wisconsin, le Michigan, l'Indiana, l'Illinois et l'Iowa, alors que les églises et les centres sociaux ont annulé leurs activités péri-scolaires.

Plus d'un millier de vols ont déjà été annulés lundi dans les deux aéroports de Chicago, troisième ville des États-Unis et l'une des principales plateformes du pays.

Avec AFP