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Contestation au Soudan : les autorités annoncent la libération des personnes détenues

Khartoum annonce la libération de toutes les personnes détenues depuis le début du mouvement de contestation contre le président el-Béchir. les manifestations, débuté le 19 décembre, ont violemment été réprimées par les autorités.

Toutes les personnes détenues depuis le début en décembre du mouvement de contestation contre le président el-Béchir vont être libérées, a annoncé mardi 29 janvier le ministère soudanais de l'Information dans un communiqué.

Selon des ONG de défense des droits humains, plus de 1 000 manifestants, leaders de l'opposition, militants et journalistes ont été détenus par le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), organe qui mène la répression depuis le début des manifestations le 19 décembre.

 Trente personnes sont mortes depuis le début des protestations selon un bilan officiel. Des ONG évoquent toutefois plus de 40 morts.

Les États-Unis et l'Union européenne avaient appelé le Soudan à libérer les activistes détenus à la suite des manifestations, les Américains mettant dans la balance de potentielles meilleures relations entre Khartoum et Washington.

Une menace pour le président Béchir

Depuis plus d'un mois, le Soudan est secoué par un mouvement de protestations engendré par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain dans un pays en plein marasme économique.

Les manifestations se sont rapidement transformées en mouvement antigouvernemental pour demander la démission du président el-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies.

Le parti de Sadek al-Mahdi a régulièrement dénoncé les politiques du gouvernement Béchir. Mais le mouvement de contestation actuel est mené par l'Association des professionnels soudanais qui regroupe des médecins, des enseignants et des ingénieurs.

Selon des analystes, les manifestations qui touchent le Soudan depuis décembre représentent la plus grande menace pour le régime du président Omar el-Béchir depuis son arrivée au pouvoir après un coup d'État soutenu par les islamistes en 1989.

Avec AFP