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"Grand débat national" : les Français mobilisés, mais sceptiques

À la une de la presse, ce mercredi 23 janvier, la participation des Français au "grand débat national" lancé par Emmanuel Macron, les critiques européennes du traité franco-allemand signé à Aix-la-Chapelle, un déménagement au pays du Brexit, la disparition, au-dessus de la Manche, de l'avion transportant le joueur de football Emiliano Sala, et la beauté mystérieuse des flocons de neige.

À la une de la presse, ce matin, la participation des Français au "grand débat national" lancé par Emmanuel Macron, pour tenter de désamorcer la crise des Gilets jaunes.

Depuis une semaine, des réunions publiques se tiennent partout en France. Ces rendez-vous font salle comble, pour certains, auxquels Paris Normandie invite ses lecteurs à participer, en rappelant que cette grande consultation est prévue jusqu’au 15   mars prochain. Le Figaro, lui, se réjouit de voir les Français se mobiliser et "se prendre au jeu", lors de ces réunions où "chacun raconte ses manques, ses espoirs et ses certitudes". Des discussions où "les idées fusent et tournent parfois au grand déballage". Selon un sondage publié par le journal, 67   % des Français estiment que ce grand débat est "une bonne chose", mais restent très sceptiques sur son issue, 62   % des sondés estimant que le président ne tiendra pas compte de leurs propositions. P armi les thèmes jugés prioritaires, 56   % des personnes interrogées évoquent "la fiscalité et les dépenses publiques", bien loin devant "la démocratie et la citoyenneté" et "l’organisation de l’État et des services publics". La question de la transition écologique , quant à elle, ne serait jugée prioritaire que par 11   % des sondés.

Le traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle, signé mardi par Angela Merkel et Emmanuel Macron, provoque lui aussi beaucoup de débats. On a évoqué, hier, les critiques des souverainistes et des populistes français, dont une partie des arguments sont partagés ailleurs en Europe. En Autriche, dirigée par le chancelier conservateur Sebastian Kurz, Der Standard ironise sur la romance franco-allemande   : "Et ils renouvelèrent leurs vœux". Le journal relève que les tensions habituelles entre Paris et Berlin "n'étaient pas perceptibles à Aix-la-Chapelle", où Angela Merkel et Emmanuel Macron auraient surtout cherché à "promouvoir une politique étrangère et de sécurité commune, ainsi qu’une armée européenne". Très remonté, La Verita, en Italie, accuse les deux dirigeants de "faire de l’Europe une affaire privée". "L’axe franco-allemand enjambe l’Union européenne", critique le journal, en assurant que ce traité "ne peut qu’affaiblir les intérêts de l’Italie" et les positions de son gouvernement, en particulier sur l’immigration – un sujet épineux qui nourrit depuis plusieurs jours une joute verbale inédite entre Rome et Paris.

Paradoxe, c’est au pays du Brexit qu’on a trouvé la défense la plus vigoureuse du traité franco-allemand  : un plaidoyer publié par le très europhile journal The Guardian, qui soutient que "Macron et Merkel tentent de protéger l’Europe, et non de la dominer".

Au pays du Brexit, justement, un déménagement fait beaucoup parler de lui. The Financial Times annonce que James Dyson, l’inventeur britannique des aspirateurs du même nom, a décidé de transférer le siège de son entreprise à Singapour. Ce déménagement intervient à deux mois du Brexit, en faveur duquel James Dyson s’est exprimé publiquement, avec une ferveur, ce qui lui vaut d’être taxé d'"hypocrite" outre-Manche, où sa décision de déménager est présentée par The FT comme "un coup symbolique" pour le Royaume-Uni.

Les journaux britanniques reviennent aussi largement sur la disparition, lundi soir, au-dessus de la Manche, de l’avion transportant le footballeur argentin Emiliano Sala et deux autres personnes. À bord de l’appareil, l'ancien attaquant nantais, qui allait débuter ses entraînements à Cardiff City, avait appelé ses amis argentins. "Un dernier au revoir", d’après Metro , qui cite des extraits de ce dernier messag e   : "Je suis dans l'avion, on dirait qu'il est sur le point de tomber en morceaux (...). Si dans une heure et demie vous n'avez pas de nouvelles de ma part (…). Qu'est-ce que j'ai peur" . " Tragique destin", titre ce matin Presse Océan , le journal de Nantes, qui rapporte qu’il n’y a désormais quasiment aucune chance de retrouver Emiliano Sala vivant. Le quotidien sportif L'Équipe annonce "la disparition d’un guerrier", d’un attaquant "aimé pour ses qualités de battant".

On ne se quitte pas là-dessus. Je vous propose de jeter un cil au Figaro, qui s’est intéressé aux flocons de neige qui tombent actuellement dans plusieurs régions de France, et plus précisément à leurs formes magnifiques, à la fois complexes et totalement uniques – car figurez-vous qu’il n’existe pas deux flocons semblables. Les physiciens qui ont tenté de percer le mystère de leur formation, ont compris que celle-ci commence lorsque la température est suffisamment basse et que les gouttelettes d'eau dont sont composés les nuages gèlent, donnant naissance à un embryon de flocon. Ce dernier grandit ensuite en absorbant les molécules d'eau contenues dans l'air. Un processus totalement aléatoire, qui explique la forme unique de chaque flocon.

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