
Plus de 30 personnes voyageant dans des cars ont été enlevées, mardi, par des séparatistes présumés dans le Sud-Ouest du Cameroun, une des deux régions anglophones du pays en proie à un conflit armé.
Une trentaine de voyageurs ont été enlevés, mardi 15 janvier, par des séparatistes présumés sur un axe routier de la région du Sud-Ouest du Cameroun, une des deux régions anglophones du pays, selon plusieurs sources citées par l'AFP.
"Plus de 30 personnes ont été kidnappées hier sur l'axe reliant Buea à Kumba" dans la région du sud-ouest, a affirmé une source proche des autorités de cette région en proie à un conflit armé, confirmant une information d'un responsable d'une ONG de la zone.
Des "cars de transport" ont été attaqués par des hommes armés soupçonnés d'être des séparatistes qui ont pris les armes depuis plus d'un an pour exiger la création d'un État anglophone indépendant, a rapporté la source proche des autorités. L'axe sur lequel le kidnapping a eu lieu est devenu l'un des "plus dangereux" du pays en raison des assauts des séparatistes, selon les deux sources.
Maintenir la pression sur Yaoundé et exiger des rançons
Les séparatistes multiplient les enlèvements d'autorités, de militaires et policiers, ainsi que des civils dans les deux régions anglophones en crise du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, d'une part pour maintenir la pression sur le pouvoir à Yaoundé et d'autre part pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Dimanche, une enseignante a été ainsi enlevée sur un autre axe routier du Sud-Ouest et sa famille a dû verser à ses ravisseurs une rançon de deux millions de FCFA (environ 3 000 euros) pour obtenir sa libération, de sources concordantes.
Les séparatistes de la minorité anglophone militent pour la création d'un État indépendant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, théâtre d'un conflit armé depuis fin 2017.
Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour.
Avec AFP