Que ce soit au Royaume-Uni ou au sein de l'Union européenne, nombreux sont les responsables politiques qui ont réagi à la décision du Parlement britannique de rejeter l'accord de Brexit négocié entre Theresa May et Bruxelles.
La chambre des Communes du Parlement britannique a très largement rejeté, mardi 15 janvier, l'accord de Brexit négocié pendant de longs mois entre Londres et Bruxelles. Une défaite attendue pour Theresa May mais aux conséquences imprévisibles.
Jusqu'au bout, la Première ministre britannique a tenté de persuader les élus indécis de voter en faveur de son accord en soulignant que le rejet de son texte pourrait déboucher sur l'abandon du Brexit plutôt que sur une sortie de l'Union européenne sans accord.
Peu après le rejet, la cheffe du gouvernement a répété qu'elle souhaitait que le Royaume-Uni sorte de l'UE "avec un accord". Elle s'est dite prête à aborder les futures discussions de manière "constructive", tout en soulignant que son gouvernement ne ferait que des propositions "réalistes".
"Défaite catastrophique"
Évoquant une "défaite catastrophique" pour le gouvernement de Theresa May, la "plus grande depuis les années 1920", le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a annoncé le dépôt d'une motion de censure, qui sera débattue mercredi.
Les unionistes nord-irlandais du DUP, qui ont voté contre l'accord, ont idiqué qu'ils voterazient contre lmotion de censure. Arlene Foster, la cheffe de file du parti, qui toutefois demandé que la Première ministre modifie en profondeur l'accord. "Des garanties, que ce soit sous la forme de lettres ou de paroles chaleureuses, ne suffiront pas. La Première ministre doit retourner auprès de l'Union européenne et réclamer des changements en profondeur à l'accord de retrait", a -t-elle déclaré.
Historic defeat for the PM and it has been obvious for months that it was coming. Enough time has been wasted. It is time to stop the Article 50 clock and put this issue back to electorate. Scotland voted to remain in the EU and we should not be dragged out against our will.
Nicola Sturgeon (@NicolaSturgeon) 15 janvier 2019De son côté, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a qualfié le vote de "défaite historique". Opposée à un retrait du Royaume-Uni de l'UE, elle a demandé la tenue d'un nouveau référendum sur le Brexit. "Trop de temps a été gâché. Le moment est venu d’arrêter l’Article 50 et de remettre cette question aux électeurs. L’Écosse a voté pour rester dans l’UE et nous ne devrions pas aller contre notre volonté", a-t-elle réagi sur Twitter.
"Le temps est presque écoulé"
Les responsables européens n’ont, eux non plus, pas mis longtemps à réagir. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a affirmé qu’avec le rejet de l’accord le risque d'un Brexit venait de s'accroître. "J’exhorte le Royaume-Uni à clarifier ses intentions dès que possible. Le temps est presque écoulé", a-t-il ajouté sur Twitter.
I take note with regret of the outcome of the vote in the @HouseofCommons this evening. I urge the #UK to clarify its intentions as soon as possible. Time is almost up #Brexit https://t.co/SMmps5kexn
Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) 15 janvier 2019"Si un accord est impossible, et que personne ne veut d'un non-accord, alors qui aura finalement le courage de dire quelle est la seule solution positive ?", a pour sa part déclaré dans un tweet le président du Conseil européen, Donald Tusk.
C'est sur Twitter également, que le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, sur Twitter a dit "regretté" le résultat du vote. "En tout état de cause, il n’y aura pas de renégociation de l’accord de retrait", a-t-il prévenu.
"La pression est du côté" du Royaume-Uni, a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d'un débat avec des maires dans l'Eure. "Les premiers perdants de ça, ce sont les Britanniques", a-t-il ajouté en évoquant la possibilité d'un "no deal".
Accord #Brexit rejeté à la chambre des Communes. L'Union européenne décompose les gouvernements qui pactisent avec elle. Le pire accord de libre-échange jamais accepté par la France vient d'être battu au Parlement anglais : pas de regrets.
Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 15 janvier 2019Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, a salué le vote des députés britanniques. "Accord Brexit rejeté à la chambre des Communes. L'Union européenne décompose les gouvernements qui pactisent avec elle", a-t-il écrit sur Twitter. "Le pire accord de libre-échange jamais accepté par la France vient d'être battu au Parlement anglais : pas de regrets", ajoute-t-il.
Avec AFP et Reuters