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"Rohingya, une vie en exil"

Dans la presse, mardi 4 décembre, la vie en exil des Rohingyas réfugiés au Bangladesh. Les commentaires peu amènes d’une partie de la presse américaine sur la mobilisation des Gilets jaunes et les difficultés du gouvernement français. Et un prix surprenant.

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Dans la presse, mardi matin, le sort des Rohingya réfugiés au Bangladesh. Il y a un peu plus d’un an, les membres de cette minorité musulmane de Birmanie ont été poussés au départ par les militaires.

Le journal français La Croix, qui s’est rendu dans l’un des 20 camps bangladais où vivent les quelque 700   000 Rohingya qui ont fui la Birmanie, rapporte que ces réfugiés disent qu’ils ne rentreront dans leur pays que "le jour où le gouvernement reconnaîtra leurs droits humains, comme ceux d’avoir une identité, la liberté de circuler, de travailler et d’étudier". En attendant, le provisoire s’installe. "U n peu plus d’un an après leur arrivée, raconte le journal, ces réfugiés sans terres et sans travail se sont bâti des rêves, avec des moyens, souvent dérisoires, pour y parvenir", tandis que "le gouvernement bangladais veille à les contenir", dans le but de "ne pas les faire passer auprès (des Bangladais) pour des privilégiés". Un fonctionnaire de l’ONU, interrogé par La Croix, explique ainsi que lorsque " les paysans bangladais dans leurs rizières voient passer les 4×4 des ONG et des onusiens, ils pensent que ces réfugiés reçoivent beaucoup plus d’attention qu’eux-mêmes, (notamment parce que), par exemple, l’accès à la santé est meilleur dans les camps que dans leurs villages". Au Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres au monde, l’espérance de vie est de 55   ans.

Il est toujours aussi beaucoup question, ce matin, de la mobilisation des Gilets jaunes, en France, toujours scrutée de près par la presse étrangère. Les difficultés du gouvernement font la joie de Breitbart, qui voit déjà Emmanuel Macron fonçant vers un "Waterloo vert". "Alors que les manifestations des Gilets jaunes s’enflamment, (le président français) court à l’humiliation, à la défaite, et avec un peu de chance, à l’exil vers un pays très lointain", "et personne ne mérite mieux que lui un tel sort", écrit le site d’extrême droite américain – très remonté contre la dénonciation du nationalisme du président français. Du côté des ultra-conservateurs américains, The Washington Examiner étrille, lui, les Gilets jaunes : "Tout ce qu’ils méritent, c’est la défaite", assène la revue, qui juge inadmissibles les violences qui ont émaillé leurs manifestations et s’avère tout aussi critique à l’égard de la volonté d’Emmanuel Macron de taxer les émissions de carbone pour combattre le changement climatique – une politique jugée dérisoire, équivalente à une "goutte d’eau dans l’océan, au regard des émissions de carbone chinoises, et leur augmentation constante". Plus compréhensif, du moins à l’égard des Gilets jaunes, The Conversation présente leur mobilisation comme l’expression d’une "colère" légitime, que les partis et les syndicats ne seraient plus en mesure de "canaliser". "Comment la France peut-elle réussir à rassembler des individus qui pensent qu’ils sont autonomes, mais vivent dans un monde aux ressources limitées   ?", s’interroge le site australien – qui juge cette question "vertigineuse".

En Hongrie, l'Université d'Europe centrale, fondée par le milliardaire américain George Soros, a annoncé hier qu'elle était forcée de quitter le pays. The New York Times rappelle que cette université avait été fondée par le milliardaire d'origine hongroise après la chute de l'Union soviétique, dans le but de défendre la démocratie et les libertés. Une mission qui lui a valu deux ans lutte avec le gouvernement conservateur de Viktor Orban, qui considère, lui, que l’établissement va à l'encontre de sa vision politique, et que George Soros cherche en réalité à "détruire les nations et la culture chrétienne" de l'Europe, en prônant une immigration de masse . Le journal hongrois Blikk, voit, lui, dans cette affaire une illustration de la nécessité préserver l’université des jeux politiques et estime que les enseignants, les étudiants et le monde universitaire sont les grands perdants de cette fermeture.

Un mot, pour terminer, d’un prix assez original, décerné chaque année par le magazine littéraire britannique Literary Review , et qui récompense une "scène de sexe exceptionnellement mauvaise dans un roman par ailleurs de qualité". Je n’offenserai évidemment pas vos chastes yeux avec les passages retenus, mais sachez que cette année, tous les nommés sont des hommes…

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