Le Qatar, l'un des plus petits producteurs de pétrole, a annoncé, lundi, son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de l'or noir à partir de janvier, pour privilégier son industrie gazière. L'émirat était membre du cartel depuis 1961.
Le Qatar quittera l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à compter de janvier 2019, a annoncé, lundi 3 décembre, le ministre de l'Énergie de l'émirat gazier, Saad al-Kaabi, lors d'une conférence de presse à Doha.
Cette décision résulte d'une réflexion sur les moyens de renforcer le profil international du Qatar et de préparer sa stratégie de long terme, largement axée sur l'industrie gazière, a-t-il expliqué, ajoutant que l'organisation en avait été informée lundi matin.
Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, est l'un des plus petits producteurs de l'Opep et son influence y est limitée. Le ministre a évoqué une décision "difficile" après 57 ans de présence au sein de l'Opep
Avant cela, le Qatar assistera à la réunion ministérielle des 6 et 7 décembre au cours de laquelle l'Opep et ses alliés, Russie en tête, définiront leur stratégie pour les six prochains mois, a-t-il dit, ajoutant que Doha continuerait de respecter ensuite ses engagements comme les autres pays non Opep.
Saad al-Kaabi a assuré que ce retrait n'avait rien à voir avec l'embargo politique et économique imposé au Qatar depuis juin 2017 par l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et trois autres pays du Golfe.
Le Qatar entend porter ses efforts sur le développement de son industrie gazière, avec pour objectif d'atteindre une production annuelle de GNL de 110 millions de tonnes contre 77 millions actuellement.
Avec Reuters