
La Première ministre britannique Theresa May a défendu, lundi, devant les députés l’accord de Brexit scellé dimanche entre Londres et les 27 États-membres de l'UE. Elle a réaffirmé son absolue certitude qu'il "n'y a pas de meilleur accord possible".
Devant les députés de la Chambre des Communes, la Première ministre britannique Theresa May a averti, lundi 26 novembre, des conséquences d’un rejet de l’accord de Brexit négocié avec les Européens. “Nul ne sait ce qui adviendra si l’accord de Brexit est rejeté”, a-t-elle averti, estimant que ce texte constituait la meilleure solution possible.
"Il y a un choix que cette assemblée va devoir faire. Nous pouvons soutenir cet accord, ou cette assemblée peut choisir de le rejeter et de revenir à la case départ", a-t-elle déclaré. En cas de rejet, “cela ouvrirait la porte à davantage de divisions et à davantage d'incertitude, avec tous les risques que cela comporterait", a-t-elle ajouté.
Auparavant, le numéro deux du gouvernement, David Lidingtion, avait également mis en garde contre un rejet du texte. "Si l'accord échoue, la réaction des entreprises et des marchés sera négative, et il n'y a pas de garantie que nous trouverons une voie stable pour sortir de cette situation", a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt.
"Un acte d'automutilation national"
Réunis en sommet européen extraordinaire dimanche à Bruxelles, les dirigeants des 27 États-membres de l'Union européenne ont validé l'accord de retrait négocié par Londres et Bruxelles et ont pressé les Britanniques de le soutenir à leur tour. Mais compte tenu des divisions de la classe politique britannique, Theresa May va avoir fort à faire pour convaincre la Chambre des Communes de l'adopter à son tour. Lundi elle entendait ainsi resserrer les rangs, alors que plusieurs ministres mécontents de l'accord ont démissionné ces derniers temps.
De son côté, Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste, principal parti d'opposition du pays, a vivement réagi au discours de Theresa May en qualifiant cet accord de divorce d'"acte d'automutilation national". "Cette assemblée n'a d'autre choix que de rejeter cet accord", a-t-il déclaré devant le Parlement britannique.
Avec AFP et Reuters