Les Taïwanais ont voté samedi lors d'élections locales test pour la présidente Tsai Ing-wen et son Parti démocrate progressiste, favorable à l'indépendance. Le scrutin comporte aussi des questions sensibles sur la relation avec la Chine.
À Taïwan, les électeurs se sont rendus aux urnes samedi 24 novembre lors d'un scrutin test pour la présidente et qui comporte aussi des questions sensibles dans la relation avec la Chine.
Les 19 millions d'électeurs votaient pour leurs représentants au niveau des villages, villes, comtés et grandes agglomérations. Les maires des 22 villes et comtés, dont 13 sont pour l'heure aux mains du Parti démocrate progressiste (PPD) de la présidente Tsai Ing-wen, seront ainsi renouvelés.
Parallèlement aux élections locales sont organisés un nombre record de 10 référendums : l'un porte par exemple sur l'autorisation du mariage gay, l'autre sur un changement du nom de l'île dans les compétitions sportives internationales, ce qui équivaudrait à un chiffon rouge agité au nez de Pékin.
Rivalité entre la Chine et Taïwan
La Chine continentale et Taïwan sont dirigés par des régimes rivaux depuis 1949, après une guerre civile entre communistes établis à Pékin et nationalistes du Kuomintang (KMT) réfugiés à Taipei. Pékin considère toujours Taïwan comme partie intégrante de son territoire susceptible d'être reprise par la force.
De longues files d'attente s'étaient formés samedi matin devant les bureaux de vote qui ont fermé 16 h locales (8 h GMT), et l'annonce des résultats est attendue pour samedi soir.
La présidente a rempli son devoir électoral à New Taipei City. "Je sens que c'est une société démocratique et que les gens peuvent exprimer leurs vues sur de nombreuses questions", a-t-elle dit à des journalistes.
Tsai Ing-wen, élue en 2016, a présenté ces élections comme une manière de "dire au monde" que Taïwan n'allait jamais plier devant Pékin, ce qui a accru la pression militaire et diplomatique dans la région.
Avec AFP