![Les banquiers prêts à faire des concessions sur les bonus Les banquiers prêts à faire des concessions sur les bonus](/data/posts/2022/07/15/1657850407_Les-banquiers-prets-a-faire-des-concessions-sur-les-bonus.jpg)
La ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, a reçu les banquiers, ce lundi, afin d'évoquer l'encadrement des bonus tant décriés. Mardi, les principaux acteurs du secteur rencontreront le président Nicolas Sarkozy à l'Élysée.
Sous les feux de la critique depuis l'affaire BNP Paribas, les banquiers se sont entretenus, ce lundi, avec la ministre de l'Économie Christine Lagarde. À la veille d’une rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy, ils sont disposés à faire de nouvelles concessions dans l’encadrement des bonus, mais souhaitent que ces efforts soient suivis par leurs pairs à l’étranger.
Début août, BNP Paribas, qui a reçu une aide publique de 5 milliards d’euros, a annoncé une enveloppe d’un milliard d’euros pour ses investisseurs et traders, relançant de plus belle le débat sur les bonus. Christine Lagarde a d’ores et déjà plaidé, ce lundi en début de journée, pour une "éradication" de la "course à l'échalote aux bonus dans les banques", admettant cependant que la solution devait être réglée au niveau international pour être réellement efficace.
De leur côté, les banques françaises estiment que leur position concurrentielle serait compromise si elles étaient soumises à des restrictions qui n'ont pas cours à l'étranger. En février, en pleine crise, elles s’étaient toutefois engagées à mieux encadrer les rémunérations variables et notamment à intégrer le calcul des risques pris par les traders dans le calcul des bonus.
"Code de bonne conduite"
Si l’on attend peu de mesures concrètes à l’issue de ces deux jours d’entretiens, il s’agit surtout pour le gouvernement de Nicolas Sarkozy de préparer le G20 de Pittsburgh, aux Etats-Unis, qui se tiendra les 24 et 25 septembre. Lors de ce grand raout de l'économie, le président français souhaite faire de la question des bonus le thème central des discussions. Trouvera-t-il un écho auprès des autres pays ? Le gouvernement de Barack Obama a vécu comme un soufflet l’épisode de la banque Goldman Sachs, qui a annoncé en juillet une mise en réserve de 6,65 milliards de dollars pour son personnel financier, après un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars au second trimestre 2009.
Côté européen, le Royaume-Uni, qui a publié mi-août un "code de bonne conduite", et l’Allemagne, qui a donné aux banques jusqu’à la fin de l’année pour indexer les bonus des traders sur leurs performances à moyen terme, souhaitent également un durcissement des règles au niveau international.