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À la une de la presse, ce mercredi 14 novembre, l'accord technique conclu par les négociateurs européens et britanniques sur le Brexit, la fin de non-recevoir sur le budget opposée par le gouvernement italien à l'UE, les attaques de Donald Trump contre Emmanuel Macron, et Marine Le Pen remise en selle par les "gilets jaunes".

À la une de la presse britannique, ce matin, l’accord conclu par les négociateurs britanniques et européens sur le Brexit, qui sera examiné ce mercredi en conseil des ministres.

La conclusion de cet accord technique, qui doit encore être validé au niveau politique, à la fois côté britannique et côté européen, fait la une de la totalité des journaux outre-Manche et les réactions sont très mélangées, allant de la satisfaction ("Cet accord sur le Brexit est le meilleur accord possible pour le Royaume-Uni", d’après The Daily Express), à la plus grande déception ("May accusée de trahison", selon The Times). C'est la Première ministre britannique qui est à la une du journal The I   : "Accord conclu". Le quotidien résume le marché soumis à son cabinet par Theresa May   : soit la soutenir, soit démissionner. "Theresa May dit à ses ministres   : voici l’accord, maintenant soutenez-moi", annonce The Guardian. Le Financial Times, lui, rappelle que cet accord va devoir également être approuvé par le Parlement britannique, ce qui est loin d'être gagné vu les divisions des conservateurs. Le FT parle d’un "moment de vérité" pour Theresa May et le "whip" Julian Smith, le chef des conservateurs au Parlement, qu’il va devoir faire rentrer dans le rang. "Le jour du jugement dernier", s’enflamme The Daily Mail, qui revient aussi à la une sur l’autre grande info du jour au Royaume-Uni   : l’anniversaire du prince Charles, qui fête aujourd’hui ses 70   ans.

L’accord sur le Brexit de Theresa May inspire aussi beaucoup les dessinateurs de presse britanniques. Dans le dessin de Steve Bell, elle apparaît en compagnie de ce qui semble être Dominic Raab, son ministre chargé du Brexit, à deux doigts de plonger dans le trou noir supermassif européen. "Nous sommes maintenant à portée de main les uns des autres", veut croire la Première ministre. Theresa May, "l’incroyable femme-araignée", s’amuse Dave Brown, qui la montre empêtrée dans la toile qu’elle a elle-même tissée – un clin d’œil, aussi, à Stan Lee, le père de Spider-Man, disparu lundi à 95   ans. Deux dessins trouvés sur Twitter.

Le gouvernement italien, lui, déclare qu’il n’a pas l’intention de modifier son budget, et ce malgré les menaces de sanctions de Bruxelles. La Repubblica évoque le "défi" de Rome à l’UE. "Le budget ne change pas, ni dans les bilans, ni dans la prévision de croissance", a déclaré mardi Luigi di Maio, le vice-premier ministre et chef du Mouvement 5 Étoiles. Des propos également cités par La Notizia, qui assure que le gouvernement italien refuse l’austérité et a déjà mis en place une équipe pour "gérer la procédure d’infraction présente et future contre l’Italie". Rome refuse de revoir sa copie comme le lui demande Bruxelles, mais "au-delà des postures, les choix libéraux leur sont communs", accuse L'Humanité, qui prévient que si l’UE "refuse de nouveau le budget italien (qui ferait en réalité la part belle aux plus riches), elle va renforcer l’idée que la seule opposition à l’Europe vient d’un gouvernement nationaliste".

Nationaliste, il l’est lui aussi incontestablement. Donald Trump s’en est pris violemment, mardi, sur Twitter, à Emmanuel Macron. D’après Le Monde, le président américain a raillé la "très faible cote de popularité" de son homologue français, l’attaquant tous azimuts, aussi bien sur le niveau élevé du chômage en France que sur le nationalisme français, qu’il a salué alors qu’Emmanuel Macron vient d’en dénoncer les dangers, ou encore sa proposition d’une armée européenne, que Trump avait déjà étrillée le week-end dernier. D’après la chercheuse Laurence Nardon, "entre mâles dominants, cela se passe toujours mal et Donald Trump, qui ne connaît que le rapport de force, n’a guère apprécié les critiques d’Emmanuel Macron à Paris".

Emmanuel Macron est mis en difficulté, sur le plan intérieur, par le mouvement des "gilets jaunes", ces automobilistes mobilisés contre la hausse du prix de l’essence. "Et pendant ce temps-là, Marine Le Pen se frotte les mains", commente Le Parisien, auquel la patronne du Rassemblement National a accordé un long entretien. Elle y surfe à la fois sur la colère des "gilets jaunes" et sur l’impopularité d’Emmanuel Macron – de quoi se remettre en selle, après avoir été fragilisée par les affaires, notamment celle des assistants présumés fictifs au Parlement européen. Cette "résurrection" politique n’a pas échappé au dessinateur Ranson, qui montre Marine Le Pen revêtue du fameux gilet jaune, sous le slogan de la sécurité routière, "c'est jaune, c'est moche, ça va avec rien… mais ça peut sauver des vies".

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