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Proche-Orient : Washington attaque la présence russe dans la région

Le ministre américain de la Défense a estimé samedi que les États-Unis ne pouvaient pas être remplacés au Proche-Orient par la Russie. Jim Mattis a insisté sur l’engagement ancien de Washington.

Les États-Unis sont bien déterminés à ne pas laisser la Russie seule aux commandes au Proche-Orient. Moscou, qui assoit son influence en Syrie grâce à ses victoires militaires au bénéfice du régime de Bachar al-Assad, "ne peut pas remplacer les États-Unis" au Proche-Orient, a déclaré samedi 27   octobre le ministre américain de la Défense Jim Mattis.

"L'opportunisme de la Russie et son empressement à ignorer les activités criminelles d'Assad à l'encontre de son propre peuple prouve son manque d'engagement sincère envers les principes moraux les plus basiques", a ajouté le chef du Pentagone devant les dirigeants arabes participant au "Dialogue de Manama", une conférence de sécurité qui se tient tous les ans à Bahreïn.

Un message envoyé aux pays arabes

"Aujourd'hui, je veux que ce soit clair   : la présence de la Russie dans la région ne peut pas remplacer l'engagement ancien, permanent et transparent des États-Unis envers le Proche-Orient - un engagement que je réitère sans réserves", a-t-il poursuivi. "Nous soutenons les partenaires qui choisissent la stabilité par opposition au chaos", a -t-il ajouté, accusant de nouveau l'Iran de déstabiliser la région.

Arrivé vendredi dans ce petit royaume du Golfe, Jim Mattis veut rappeler aux pays arabes que les États-Unis restent un "partenaire de choix, car ils sont engagés à long terme", avait indiqué vendredi Katie Wheelbarger, chargée des Affaires internationales au Pentagone, dans l'avion acheminant le ministre depuis Washington.

Un sommet inédit sur la Syrie doit réunir samedi à Istanbul les dirigeants turc Recep Tayyip Erdogan, russe Vladimir Poutine, français Emmanuel Macron et allemande Angela Merkel. Il portera notamment, selon la présidence turque sur la situation à Idleb, dernier grand bastion de l'opposition en Syrie et sur "le processus politique" censé aboutir à un règlement au conflit qui ravage le pays depuis 2011.

Avec AFP