Seïf al-Islam, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé que la libération d'al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie de 1988, était lié à des contrats commerciaux avec Londres. Le Royaume-Uni a fermement démenti.
AFP - Le ministère britannique des Affaires étrangères a démenti vendredi soir que la libération la veille par l'Ecosse du Libyen Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie de 1988, soit liée à des contrats commerciaux avec la Libye.
Vendredi soir, dans un entretien télévisé, Seïf al-Islam, fils du numéro un libyen le colonel Kadhafi, a affirmé que la libération d'al-Megrahi était liée à l'intérêt de la Grande-Bretagne pour les réserves libyennes de gaz et de pétrole.
"Il n'y a aucun arrangement", a assuré un porte-parole du Foreign Office, interrogé par l'AFP. "Toutes les décisions relatives au cas Megrahi ont été exclusivement du ressort de ministres écossais" et d'autorités politiques et judiciaires en Ecosse, a-t-il indiqué.
"Aucun marché n'a été passé entre le gouvernement du Royaume uni et la Libye concernant le cas Megrahi et les intérêts commerciaux dans ce pays", a-t-il poursuivi.
Plus tôt dans la journée, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, s'était insurgé contre les suggestions selon lesquelles Londres aurait voulu la libération de al-Megrahi afin d'améliorer les relations commerciales avec la Libye, riche en pétrole.
"Je le rejette totalement", a-t-il déclaré. "C'est une insulte, à la fois à mon égard moi et à l'égard du gouvernement" britannique, a-t-il ajouté.