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À la une de la presse, jeudi 11 octobre, l'ouverture en Arménie du 17e sommet d'une Francophonie en "pleine errance", le premier anniversaire de la révolution #MeToo. Et Riyad de plus en plus sous pression après les soupçons d'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi derrière les murs du consulat saoudien à Istanbul.

Pour Libération, une révolution est en marche   : un an après l’affaire Weinstein aux États-Unis, place à l’An-II de #MeToo. Un mouvement qui s’inscrit dans "la longue lutte des femmes pour la disposition de leurs corps (…) une revendication centrale des femmes depuis les années 70", écrit la plume de Michelle Perrot, professeure émérite. Une lame de de fond qui touche tous les domaines et n’épargne plus personne. Pas même Cristiano Ronaldo, pris lui aussi "dans les filets de MeToo" titre le Temps. Le quotidien suisse prédit une descente aux enfers pour le footballeur portugais de la Juventus   : il "risque gros, bien plus que la fin de sa carrière". En attendant, il y a ces victimes collatérales du phénomène #MeToo. Sous la pression, le directeur de l’information de la première chaine publique portugaise RTP vient de poser sa démission, rapporte le journal Publico. Sur Facebook, il avait notamment critiqué "ces hommes qui violent les femmes". On lui a fait savoir qu'il avait violé la sacrosainte neutralité journalistique.

L’étrange disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi éclabousse chaque jour un peu plus le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane. À la une de l’Orient-Le Jour, la Turquie met la pression sur Riyad, sommée de prouver que le journaliste saoudien porté disparu avait bien quitté son consulat à Istanbul. Le Washington Post révèle les échanges téléphonique de ces derniers mois où le journaliste d’opposition, exilé aux États-Unis, se voyait offrir un poste de haut niveau au sein du gouvernement s’il retournait dans son pays … Le Daily Sabah titre sur ces 22   sénateurs à l’origine de l’ouverture d’une enquête pour violations des droits de l’Homme après la disparition du journaliste.

La presse française, elle, s’amuse de ce remaniement encore reporté, après le retour d’Emmanuel Macron du sommet de la Francophonie en Arménie. Le Huffington Post s’intéresse à ces ministres qui boudent leur agenda, inquiets pour leur avenir au gouvernement. L’Opinion raconte ce "rapport de force que tente Édouard Philippe". Un bras de fer entre un premier ministre qui propose des noms de droite pour le poste clé de l’Intérieur face à un président qui peine à trouver une alternative à gauche.

En attendant le remaniement, le 17e sommet de la Francophonie s’ouvre à Erevan sur fond de polémique. Selon La Croix "la francophonie est en pleine errance". À la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Rwandaise Louise Mushikiwabo est la grande favorite pour succéder à la Canadienne Michaëlle Jean. Un choix de l’Élysée "sans concertation au sein de l’organisation". La France est suspectée d’instrumentaliser l’OIF pour se réconcilier avec le Rwanda et se tourner vers les États anglophones… Une francophonie que l’on dit encore dans les colonnes du Monde, "entachée du soupçon néocolonialiste" et qui peine à trouver son cap.