A la Une de la presse, ce mardi 11 septembre, la mise en garde de l’ONU sur la situation à Idleb, la « Diada » en Catalogne. La désignation de Richard Ferrand par la République en Marche pour briguer la présidence de l’Assemblée en France. Et une prestation inédite chez Miss America.
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A la Une de la presse, ce matin, la mise en garde de l’ONU sur la situation à Idleb, le dernier bastion des rebelles syriens, pilonné par l’armée russe et le régime.
Au moment où Damas et son allié russe brandissent la menace d’une offensive contre cette région frontalière de la Turquie, les Nations Unies se disent «profondément préoccupées par la récente escalade de la violence», qui aurait déjà entraîné le déplacement de plus de 30 000 personnes, et menacerait de provoquer «la pire catastrophe humanitaire du siècle » - une mise en garde citée par le journal libanais L’Orient Le Jour et martelée à la Une du quotidien saoudien Arab News, qui explique qu’une opération militaire d’ampleur sur Idleb se transformerait d’autant plus sûrement en «cauchemar humanitaire», qu’il n’y a plus aucun territoire vers lequel évacuer les civils. Le président Assad semble en passe de gagner la guerre - il s’approche, en tout cas, de jour en jour, de la ligne d’arrivée, selon Chapatte pour The New York Times, qui le montre franchissant la ligne rouge, laissant dans son sillage des milliers de morts. Le dessinateur Imad Hajjaj, pour Al Araby Al Jadeed, l’imagine déjà en plein recyclage sur la scène internationale - une opération menée par la Russie, Israël et les Etats-Unis.
En Espagne, les Catalans célèbrent aujourd’hui la «Diada», la fête «nationale» des indépendantistes. «Nous sommes, nous existons, en dépit de tout», titre le journal catalan Ara, qui espère une mobilisation considérable pour la manifestation prévue ce matin - un rassemblement pour revendiquer le droit à l’autodétermination. La Vanguardia évoque le contexte de la mobilisation de cette année, l'emprisonnement de neuf dirigeants catalans, et l'exil forcé d'autres membres du gouvernement de la région, accusés par Madrid de rébellion et de sédition, après le référendum illégal d’octobre 2017. Hier, le président indépendantiste Quim Torra a exigé à cette occasion, l'organisation d'un nouveau référendum et assuré que si Madrid continuait à le refuser, il ne renoncerait à «aucune voie», pour obtenir l'indépendance de la Catalogne - un défi à la une d’El Pais, qui rappelle que tout acte unilatéral entraînera de nouveau la mise sous tutelle de la région par Madrid, comme en octobre dernier.
En France, la République en Marche a désigné hier Richard Ferrand, pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale. Le Figaro raconte les coulisses de cette élection, les coups de fil de l'entourage d'Emmanuel Macron pour s'assurer d'un vote en faveur de Richard Ferrand. Des interventions qui n'ont pas été du goût de certains élus de la majorité. «Même si nous sommes dans “le nouveau monde”, il y a quand même des relents d'ancien monde!», fulmine l’un d’entre eux. L’Humanité , pour sa part, s’étonne de ce que l’ouverture d’une enquête touchant Richard Ferrand pour «prise illégale d’intérêts» n’ait «absolument pas (semblé émouvoir) les députés La REM». L’Huma, qui s’amuse aussi du lapsus du futur patron de l’Assemblée. Interrogé sur le fait qu’il était le «chouchou» d’Emmanuel Macron, celui-ci a répondu que non, il n’était pas son «joujou».
A noter également, cette déclaration du ministre de l’Education, qui a annoncé vouloir développer l’apprentissage de l’arabe dans les écoles, pour lui «donner du prestige». D’après Le Parisien, les propos de Jean-Michel Blanquer font suite à la publication d’un rapport, qui suggère de renforcer cet enseignement, pour ne pas abandonner cette compétence aux mosquées. Mais le sujet fait polémique en France, où certains assimilent l’enseignement de l’arabe à celui du Coran. Des craintes infondées, d’après le journal, qui affirme que les programmes de l’Education nationale «ne s’appuient pas sur les versets du livre sacré de l’islam», mais «évoquent les fondamentaux de la langue, sans parler de religion», même si certains professeurs disent souvent faire face aux questions des jeunes, et «démentir ce que certains viennent leur présenter comme des vérités religieuses».
Un mot, pour terminer, de la prestation, ou plutôt de la protestation inédite de Miss Michigan, candidate au titre de Miss America. Lors de la cérémonie qui a eu lieu dimanche soir – une cérémonie en elle-même inédite, puisque c’était la première fois que les candidates ne défilaient pas en maillot de bain, Emily Sioma s’est illustrée en se présentant comme venant de Flint, une ville du Michigan touchée depuis des années par un grave problème de pollution de l’eau, qui prive ses habitants d’eau potable. Une déclaration en-dehors des clous qui a enthousiasmé les réseaux sociaux, d’après Harpers Bazaar, de nombreux internautes se disant ravis de son message, contents d’entendre un discours différent des habituelles platitudes sur la paix dans le monde. On dit que l’habit ne fait pas le moine, mais la fin du maillot chez les Miss américaines, est peut-être le début d’une autre parole.
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