L'ancienne championne olympique Laura Flessel a annoncé mardi sa décision de quitter le gouvernement, alors qu'un remaniement est attendu dans la journée.
Un départ de plus pour Emmanuel Macron. La ministre des Sports Laura Flessel a annoncé dans un communiqué, mardi 4 septembre, son départ du gouvernement "pour raisons personnelles", afin de renouer avec "des engagements passés, justement tournés vers l'humain, la solidarité et la coopération internationale".
"Après 16 mois passionnants à la tête du Ministère des Sports, j'ai pris la décision de quitter le gouvernement pour des raisons personnelles", a indiqué l'ancienne championne olympique en escrime, alors qu'un remaniement est attendu dans la journée.
Selon l'entourage de Laura Flessel, 46 ans, "elle veut retrouver sa liberté et agir différemment", mais sa démission ne présente "aucun lien avec les questions budgétaires".
Le départ de l'ex-épéiste intervient au moment où le mouvement sportif s'inquiète pour ses moyens, un an après l'attribution des JO-2024 à Paris. À la rentrée 2017, le ministère des Sports avait annoncé un budget en baisse de 7 %, à 481 millions d'euros, avant une rallonge de 27 millions d'euros votée au Parlement. D'ici 2024, l'État doit aussi investir un milliard d'euros dans les infrastructures des Jeux olympiques.
Retrouver des engagements passés, justement tournés vers l'humain, la solidarité
Laura Flessel avait appelé, le 30 août, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à rester dans "le dialogue", jugeant "inacceptables" certains propos de son président Denis Masseglia, qui a parlé de "hold-up" de l'État sur les moyens du sport.
"En 16 mois, j'ai pu poser les bases d'une refonte profonde du modèle sportif français, notamment de sa gouvernance", a souligné l’ex-ministre dans son communiqué. "Grâce à un patient travail de concertation, nous sommes passés d'une logique de confrontation des acteurs à une logique de coopération, seule issue pour être au rendez-vous de 2024."
"La France rayonne grâce au sport. J'ai essayé de faire en sorte qu'elle soit également fraternelle, a-t-elle ajouté. Le sport doit être un vecteur de lutte contre les discriminations et de rassemblement (...) C'est pour retrouver des engagements passés, justement tournés vers l'humain, la solidarité et la coopération internationale, que je prends aujourd'hui la décision de poursuivre mon action par d'autres voies."
Avec AFP