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Dominée par Moscou, la Communauté des États indépendants compte désormais un pays en moins. La Géorgie a en effet décidé de se retirer de l'organisation. Un geste que la Russie considère comme une provocation.

REUTERS - La Géorgie est devenue mardi le premier pays à se retirer de la Communauté des Etats indépendants (CEI), groupe d'anciennes républiques soviétiques dans lequel s'observent des signes de rébellion contre Moscou.

A l'issue de son bref et désastreux conflit armé contre la Russie en août 2008, la Géorgie s'était juré de sortir de la CEI formée sous la coupe de Moscou à la chute de l'URSS.
 

Son départ illustre les distances que prennent vis-à-vis de Moscou les ex-républiques soviétiques dont l'allégeance traditionnelle au vieux maître soviétique est affaiblie par l'influence économique et politique de l'Occident.

La CEI était censée atténuer les effets de l'éclatement de l'URSS en favorisant le maintien d'une coopération en matière de commerce, de déplacements de personnes et de sécurité.
 

Après le retrait géorgien, elle regroupe encore l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Kazakhstan, la Moldavie, le Tadjikistan, l'Ukraine etl'Ouzbékistan.

Les liens bilatéraux étaient déjà très distendus lorsque la Russie a envoyé ses troupes en Géorgie pour y écraser une offensive de l'armée géorgienne visant à reprendre le contrôle de la région séparatiste d'Ossétie du Sud.
 

Aussitôt après le conflit, le parlement géorgien avait voté pour un retrait, enclenchant un processus qui a pris fin mardi. Malgré de fortes pressions russes, aucune des ex-républiques soviétiques n'a reconnu comme Moscou l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, autre région sécessionniste géorgienne.

Ukraine, Moldavie et Biélorussie ont rejoint Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan au sein du Partenariat oriental de l'Union européenne, qui vise à renforcer les liens politiques et économiques avec l'Europe.
 

Sur le plan militaire, Ouzbékistan et Biélorussie ont refusé de participer à une force de réaction rapide proposée par les Russes. Kazakhstan, Kirghizistan, Arménie et Tadjikistan ont signé un pacte sur ce projet en juin.

Le Kirghizistan avait fermé cette année une base américaine ravitaillant les forces déployées en Afghanistan après avoir obtenu des engagements d'aide et de crédits russes à hauteur de deux milliards de dollars, mais il a annulé sa décision en juin.

Des tensions opposent aussi les pays concernés - au premier chef l'Ukraine - et Moscou dans le domaine énergétique.