Lors d'un entretien accordé à la télévision iranienne, le président Hassan Rohani a accusé Washington de mener une guerre psychologique en imposant, depuis mardi, une nouvelle salve de sanctions économiques.
Une première salve de sanctions réimposées par les États-Unis à l'Iran est entrée en vigueur, mardi 7 août, pour exercer une pression économique sur Téhéran, après le retrait unilatéral de Washington de l'accord historique sur le nucléaire iranien de 2015.
Quelques heures auparavant, le président iranien Hassan Rohani avait jugé "insensé" l'appel lancé par les États-Unis à des négociations, alors que ce pays imposait dans le même temps des sanctions économiques à l'Iran. "Associer des négociations à des sanctions, c'est insensé. Ils imposent des sanctions aux enfants iraniens, aux malades et à la nation", a-t-il lancé lors d'un entretien télévisé.
Hassan Rohani a en outre accusé Washington de vouloir mener une "guerre psychologique" contre son pays. "Ils veulent lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions" parmi les Iraniens, a-t-il dénoncé.
Peu avant l'allocution du président iranien, Donald Trump avait averti l'Iran qu'il devait changer son attidude "déstabilisatrice" au Proche-Orient ou se retrouver encore plus isolé économiquement.
"Le régime iranien est confronté à un choix", a affirmé le président américain dans un communiqué. "Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l'économie mondiale, soit il continue sur la route de l'isolement économique". Mais Donald Trump a aussi souligné qu'il restait "ouvert".
"Au moment où nous maintenons notre pression économique maximum sur le régime iranien, je reste ouvert à un accord plus global qui concernerait l'ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme", a-t-il dit.
La première vague de sanctions américaines, qui a pris effet dans la nuit de lundi à mardi, comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.
Le retour des sanctions économiques contre l'Iran avait été décidé après le retrait unilatéral de Washington de l'accord historique sur le nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances.
Avec AFP et Reuters