!["Qu'ils viennent me censurer!" "Qu'ils viennent me censurer!"](/data/posts/2022/07/23/1658584512_Qu-ils-viennent-me-censurer.jpg)
A la Une de la presse, ce mardi 31 juillet, les eux motions de censure déposées aujourd’hui par l’opposition contre le gouvernement Philippe, après l’affaire Benalla, qui pourrait être relancée par une nouvelle vidéo. De nouvelles délcrations de Trump sur l’Iran. L’hommage de la Grèce aux victimes des incendies de la semaine dernière. Et une boulette britannique.
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A la Une de la presse française, les deux motions de censure déposées par l’opposition à l’assemblée, pour sanctionner le gouvernement, après l’affaire Benalla.
«Qu’ils viennent me censurer!», titre ce matin Libération, qui ironise sur le défi lancé la semaine dernière par Emmanuel Macron à ses détracteurs. «S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher», a lancé le président après les révélations sur les violences commises par son conseiller à la sécurité, lors des manifestations du 1er mai. Un message reçu 5 sur 5 par les députés de la France insoumise, du parti communiste et du parti socialiste, d’une part, et ceux du parti Les républicains d’autre part, dont les motions de censure ne provoqueront pas la chute du gouvernement, protégé par sa large majorité, mais sont présentées par Libé comme un sérieux avertissement pour le camp Macron. Libération, qui semble s’étonner de ce que l’affaire Benalla ait «davantage fragilisé la majorité qu’une année de débats intenses sur ses réformes», que «les errements» d’un chargé de missions à l’Elysée aient «davantage fragilisé le chef de l’Etat que des grèves ou des manifestations à répétition».
Au-delà de l’affaire Benalla, Le Figaro évoque une censure du «style» Macron. D’après le journal, les députés chercheraient surtout à sanctionner «sa façon de gouverner et de communiquer», qui ressemblerait souvent «à de la morgue ou de la désinvolture». Emmanuel Macron «voulait faire de sa verticalité jupitérienne une force. Elle pourrait devenir son point faible, son talon d’Achille», prévient le journal, tandis que L’Humanité fustige autant le fond que la forme de la méthode Macron – présentée comme une théorie de «la domination du fort sur le faible, du «gagnant» sur le «perdant»». «Benalla et ses passe-droits sont le produit du même système qui muselle le Parlement, démolit le Code du travail, réprime les manifestants et méprise les syndicats», accuse l’Huma. «Affaire d’été pour ceux qui cherchaient à en minorer la portée. Affaire d’État pour tous ceux qui, réduits à l’impuissance, ont vu là une occasion en or pour affaiblir le pouvoir. Au fond, ni l’une, ni l’autre », d’après La Croix – qui voit surtout dans l’affaire Benalla une occasion de «renforcer les contrôles pour mieux asseoir la confiance des Français dans leurs institutions».
L’affaire Benalla pourrait être relancée par la nouvelle enquête ouverte hier par le parquet de Paris. D’après L’Obs, cette enquête concernerait d’autres violences commises le 1er mai dans la capitale, cette fois au jardin des Plantes, quelque heures avant les heurts de la place Contrescarpe, deux jeunes gens affirmant y avoir été victimes eux aussi d’une interpellation musclée – ce qu’accrédite une nouvelle vidéo publiée hier par nos confrères de France Info, où l’on voit trois hommes emmener un manifestant par le bras, l’un d’entre eux ressemblant fortement à Alexandre Benalla.
Un mot à présent de Donald Trump, qui se dit désormais prêt à voir les dirigeants iraniens «quand ils veulent». Le président américain dit toutefois douter de la bonne volonté de Téhéran - où l’on ne contredit pas sa prudence, comme en témoigne la Une du Iran Daily, qui cite la réaction, hier, de Bahram Qassemi, le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien: «Avec l’Amérique d’aujourd’hui et les politiques [qu’ils mènent], il est absolument impossible d’avoir un dialogue et de l’engagement, et les Etats-Unis ont montré qu’ils n’étaient absolument pas fiables». Mais les Iraniens ont-ils vraiment les moyens de refuser le dialogue? Pas à en croire Arab News, qui titre opportunément ce matin sur le «désastre économique» qui menacerait l’Iran, déjà confronté à une grave crise et à la chute de sa monnaie: «le pire est à venir et les citoyens ordinaires doivent se préparer à être confrontés à davantage de misère», assure le quotidien saoudien.
La Grèce, elle, a rendu hommage hier aux victimes de Mati et Rafina, une semaine après les gigantesques incendies qui ont ravagé les deux stations balnéaires. Hier soir, une veillée à la mémoire des disparus a réuni quelques centaines de personnes à Athènes, selon Kathimerini, qui évoque un gouvernement grec «en eaux troubles». Quelques heures auparavant, le Premier ministre Alexis Tsipras avait effectué sa première visite sur les lieux de l'incendie… alimentant de nouveau les critiques de l'opposition, qui réclame la démission des responsables de la gestion de la catastrophe. Lu dans Naftemporiki .
Un mot, pour terminer, de la boulette du nouveau ministre des Affaires étrangères britannique, en Chine, où Jeremy Hunt a débuté sa visite en présentant sa femme comme étant japonaise, alors qu’elle est chinoise. «Ma femme est japonaise», a-t-il lancé, avant de se reprendre immédiatement: «Ma femme est chinoise, quelle terrible erreur à ne pas faire», a-t-il rectifié, au grand amusement de ses hôtes, et aussi du Times .
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