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Macron fustige les médias sur l'affaire Benalla et se dit fier de "l'avoir embauché à l'Élysée"

Pour sa première prise de parole publique depuis le début de l'affaire, Emmanuel Macron a défendu, mercredi 25 juillet, l'embauche d'Alexandre Benalla à l'Élysée, en marge d'un bain de foule à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).

Après avoir rompu le silence à ce sujet devant ses troupes mardi 24 juillet à la maison de  l'Amérique latine, le président Emmanuel Macron a repris l'initiative dans l'affaire Benalla, en prenant la parole en public mercredi 25 juillet, alors qu’en fin de journée, une perquisition a eu lieu dans le bureau d'Alexandre Benalla à l'Élysée.

À plus de 800 km du palais présidentiel, où les enquêteurs sont restés plusieurs heures dans le bureau d'Alexandre Benalla en présence de l'intéressé, lors d'un bain de foule improvisé à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) mercredi en début de soirée, le chef de l’État a confirmé suivre une stratégie offensive en invectivant des journalistes de BFMTV et de CNEWS : "Vous avez dit ces derniers jours beaucoup de bêtises sur soi-disant des salaires, des avantages. Tout cela était faux".

"J'ai vu ces derniers jours beaucoup de gens perdre la raison, avec des réactions disproportionnées et avec une violence…", a regretté Emmanuel Macron, fustigeant la poursuite "d'un procès politique sur la base d'une affaire qui est triste mais qui est l'affaire d'un homme".

"Je suis fier de l'avoir embauché à l'Élysée", a souligné le président de la République "parce que c'était quelqu'un qui était dévoué et qui avait un parcours différent […]".

Audition d’Alexis Kohler, le plus proche collaborateur du président

Après les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron est attendu jeudi et vendredi en Espagne et au Portugal, pour un déplacement pendant lequel il sera question d'énergie – loin de l’agitation à Paris.

Mardi déjà, les affirmations du Premier ministre Édouard Philippe, selon lesquelles l'affaire Benalla était l'histoire d'une "dérive individuelle" n'avaient fait qu'alourdir l'atmosphère orageuse à l'Assemblée nationale et au Sénat, où les auditions des commissions d'enquête culmineront jeudi avec la convocation d'Alexis Kohler, le plus proche collaborateur du chef de l'État.

Secrétaire général de l'Élysée, il sera entendu au Sénat, mais sans doute pas à l'Assemblée. Selon la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet, la majorité LREM juge en effet "inutile d'auditionner d'autres membres du cabinet du président de la République et du ministre de l'Intérieur", comme le réclame l'opposition LR.

Quoi qu'il en soit, la parole présidentielle n'a en rien calmé les oppositions. À gauche, le député LFI Alexis Corbière a accusé Emmanuel Macron d'avoir fait "le matamore", "bien protégé au milieu de ses amis". À droite, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a réclamé que le chef de l'État s'exprime "devant les Français" et pas "dans l'entre-soi" d'En Marche.

Avec AFP