REUTERS - L’écurie Renault va pouvoir participer dimanche au Grand Prix d’Europe de Formule Un après la levée lundi de sa suspension pour une course, a annoncé la Fédération internationale de l’Automobile (FIA).

La cour d’appel de la FIA a accepté l’appel de Renault, examiné lundi, contre sa suspension. Elle a remplacé cette sanction par un blâme et une amende de 50.000 dollars (environ 35.000 euros) contre l’écurie.

Les motivations de ce jugement seront rendues publiques ultérieurement.

« Après avoir entendu les arguments de toutes les parties, la cour a décidé (...) d’accepter l’appel et de casser la sanction imposée par les commissaires (...), d’infliger un blâme et une amende de 50.000 dollars à Renault », écrit la FIA dans un communiqué.

A la sortie de l’audience devant la cour d’appel lundi, les
représentants de l’écurie Renault avaient exprimé leur optimisme quant à leur réintégration pour la prochaine course.

« Nous reconnaissons des erreurs mais nous pensons que la sanction n’est pas adaptée à l’infraction », avait dit Steve Nielsen, manager de l’écurie Renault.

Devant les quatre juges du tribunal d’appel, l’avocat de Renault a jugé « excessive » et « injuste » la suspension pour le Grand Prix d’Europe, qui aurait privé l’Espagnol Fernando Alonso de cette course à Valence, devant son public.

Les commissaires du Grand Prix de Hongrie ont infligé cette suspension après la perte d’une roue de la voiture de Fernando Alonso en pleine course sur le circuit du Hungaroring en juillet.

« Cette affaire ne mérite pas plus qu’une réprimande », a déclaré l’avocat Ali Malek lors de l’audience.

Les commissaires de course ont accusé l’écurie d’avoir laissé repartir le pilote espagnol après un arrêt aux stands alors qu’elle savait que sa roue avant droite n’était pas bien fixée.




QUI AVEC ALONSO?

Cette roue s’est détachée de la voiture quelques centaines de mètres plus loin avant de rebondir sur la piste et de terminer sa course dans l’herbe.

Renault a rejeté cette accusation.

« La responsabilité morale est déterminée en fonction de la connaissance des faits (...) et ce qui est important, c’est de savoir qui savait quoi », a déclaré son avocat.

« Les seules personnes qui savaient ce qui était en train de se passer avec la roue étaient les deux mécaniciens. Personne sur le muret des stands ne savait qu’il y avait un problème et le pilote ne le savait pas non plus. »

Ces deux mécaniciens n’ont pas pu prévenir les responsables de l’équipe avant que la roue ne se détache.

« Il y a eu une séquence d’événements malheureux mais aucune erreur volontaire », a dit Ali Malek.

La roue perdue n’a blessé personne.

Cet incident est survenu une semaine après la mort du Britannique Henry Surtees, âgé de 18 ans, lors d’une course sur le circuit de Brands Hatch. Ce fils du champion du monde 1964 John Surtees a été tué par une roue qui l’a heurté à la tête.

La veille de la course en Hongrie, le Brésilien Felipe Massa a été grièvement blessé à la tête par un débris provenant de la voiture de son compatriote Rubens Barrichello.

Le président de la Fédération espagnole de l’Automobile était présent lundi à Paris mais la cour ne l’a pas autorisé à prendre part aux débats.

Pour les organisateurs du Grand Prix d’Europe à Valence, une absence de Fernando Alonso aurait nui à l’intérêt de la course auprès du public espagnol.

Le double champion du monde, en 2005 et 2006, sera bien là mais on ignore encore l’identité du deuxième pilote Renault pour la course de dimanche.

Le Brésilien Nelson Piquet Jr a annoncé après le Grand Prix de Hongrie sa mise à l’écart pour le reste de la saison. Il pourrait être remplacé par le Franco-Suisse Romain Grosjean.