logo

Mondial-2018 : quatre membres des "Pussy Riot" condamnés à 15 jours de prison

La finale de la Coupe du monde de football a été brièvement interrompue, dimanche à Moscou, par l'intrusion sur le terrain de personnes affiliées au Pussy Riot. Elles ont été condamnées lundi à quinze jours de prison.

Elles étaient brièvement entrées, vêtues de tenues de policiers, sur la pelouse à la 53e minute de la finale France-Croatie du Mondial-2018, dimanche 15 juillet à Moscou, avant d'être interceptées par les stadiers. Quatre membres du groupe féministe contestataire Pussy Riot ont été condamnés à quinze jours de prison lundi 16 juillet.

Un tribunal de Moscou a condamné Veronika Nikoulchina, Olga Pakhtoussova, Piotr Verzilov et Olga Kouratcheva à quinze jours de prison et leur a interdit d'assister à des événements sportifs pour une période trois ans, a rapporté le site MediaZona, spécialisé sur la justice.

Les membres des Pussy Riot ont été reconnus coupables d'avoir "gravement enfreint les règles du comportement des spectateurs" et se sont vus infliger la peine maximale. Piotr Verzilov est le fondateur du site MediaZona, qui informe sur les procès des défenseurs des droits de l'homme.

L'irruption en pleine finale visait à attirer l'attention sur les atteintes aux droits de l'Homme en Russie. Le groupe a fait allusion à Oleg Stentsov, un cinéaste ukrainien condamné à vingt ans de prison en 2015 pour avoir, après l'annexion de la péninsule par Moscou, mis le feu à deux bureaux en Crimée, dont un appartenant au parti au pouvoir en Russie.

Quelques minutes après l'intrusion de dimanche lors de la finale, le groupe russe Pussy Riot avait affirmé, sur ses pages sur Twitter et Facebook, que ses membres étaient à l'origine de l'intrusion, diffusant également une liste de six requêtes. "Libérez tous les prisonniers politiques", était leur première demande. Les autres évoquaient la fin des arrestations lors des manifestations pacifiques et "l'autorisation de la concurrence politique dans le pays".

L'action la plus connue des Pussy Riot remonte à février 2012 lorsque plusieurs membres avaient chanté une prière punk contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou. Trois des cinq membres du groupe avaient été condamnées en août 2012 à deux ans de camp notamment pour "hooliganisme motivé par la haine religieuse". Ekaterina Samoutsevitch avait finalement été libérée en octobre 2012, tandis que Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina avaient purgé vingt-deux mois de leur peine.

Avec AFP