À la une de la presse, mercredi matin, le bras de fer commercial entre les États-Unis, l’Union européenne et la Chine. En France, une tribune pour protéger les droits d’auteur, le malaise des hôpitaux, et pas de vacances pour M. Hulot. Et du foot.
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À la une de la presse, mercredi matin, le bras de fer commercial entre l’Union européenne, la Chine et les États-Unis.
Après avoir formulé ses premières menaces il y a un an, Donald Trump les met progressivement à exécution. Taxes sur l’acier et l’aluminium, sur les produits chinois, sur l’automobile… "Trump menace-t-il l’économie mondiale ?", s’interroge La Croix. Le journal évoque "la possibilité d’une guerre commerciale" entre les États-Unis, la Chine et l’Union européenne, qui a promis qu’en cas d’escalade, des taxes supplémentaires seraient appliquées sur 294 milliards de dollars d’exportations américaines. L’UE devra-t-elle se résoudre à cette extrémité ? "Le problème avec Donald Trump, c’est que l’on ne comprend pas sa stratégie, donc il est très difficile de prévoir ce qui va se passer", nuance un professeur d’économie. En Chine, The Global Times prédit déjà "le chaos" en cas de guerre commerciale, en accusant Washington de chercher "à réécrire de façon unilatérale les règles de l’économie globale". "Les menaces de guerre commerciale de Donald Trump répondent à certaine angoisses et mécontentements américains", analyse le quotidien, qui annonce que la Chine "doit se préparer au pire".
Une fois de plus, le président américain fait la quasi-unanimité contre lui. C’est en tout cas le message qu’entend faire passer dessin de Cai Meng, pour The China Daily, où un robot américain, seul contre tous, finit par recevoir dans la figure le boomerang de sa guerre commerciale. Dans le dessin de Dave Brown, trouvé sur Twitter, le président américain apparaît carrément dans les toilettes, au milieu des relents de SA version du "fair and reciprocal trade", du commerce équitable et réciproque, dont l’acronyme, FART, désigne les flatulences…
Les États-Unis, et plus précisément les géants du web américains, sont accusés par plusieurs artistes français de chercher à contrer une directive européenne sur les droits d’auteur. Dans une tribune intitulée "Si on ne peut pas vivre de nos œuvres, nous créateurs, sommes condamnés à disparaître", publiée par Le Monde, plus de 70 artistes, dont le rappeur Abd Al Malik, les chanteurs Jean-Jacques Goldman et Jain, défendent cette directive. Le texte, qui doit être voté jeudi, ferait l’objet, selon eux, d’une "campagne de désinformation au service des grandes puissances numériques", notamment Google, Apple, Facebook et Amazon. Non, soutiennent-ils, "l’objectif de cette nouvelle directive n’est pas d’imposer un filtrage ou une quelconque censure sur Internet, mais au contraire de mieux identifier les œuvres diffusées sur ces plate-formes, et de rémunérer leurs auteurs". "Définir un cadre juridique n’est pas un acte liberticide, bien au contraire", plaident les signataires. "Nous sommes les petits du numérique, ils sont les géants".
Plaidoyer, aussi, ce matin, en faveur des hôpitaux français - à lire cette fois, du côté de Libération. "À la veille des grandes vacances, les hôpitaux, soumis à des impératifs intenables", sont sur le point de "craquer", alerte le journal, qui regrette, avec les personnels hospitaliers, que "la réforme tant attendue" soit finalement reportée au mois de septembre. Un report confirmé dans Libé par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui annonce pour la rentrée prochaine une transformation du système "en profondeur".
Quant à son collègue de l’Environnement, Nicolas Hulot, il dévoile dans Le Parisien les grandes lignes de son plan pour lutter contre le déclin des espaces naturels et des espèces, démentant au passage les rumeurs qui le donnent sur le départ. Une opération de communication qui coïncide avec le passage de Nicolas Hulot en conseil de classe : il est entendu, ce jour-même, par le Premier ministre pour faire le bilan de son action. Et après ça… hélas, non, pas de vacances pour lui, à en croire l'intéressé, qui déclare qu’il ne prendra sans doute pas de congés "avant 5 ans". À voir avec le dessin de Ranson, où on le voit interpellé à la plage par la maréchaussée : "Désolé, le plastique est interdit sur toutes les plages".
Pas de vacances non plus pour l’équipe de football d’Angleterre, qui s’est qualifiée mardi soir pour les quarts de finale du Mondial-2018. La star du match est sans conteste le gardien Jordan Pickford, qui n'a pas tremblé pour détourner le tir du Colombien Carlos Bacca et envoyer son équipe en quarts. D’où cette une du Sun, qui évoque "The hand of Jord", "la main de Jord" – en référence à la "main de Dieu" de Diego Maradona, à la Coupe du monde de 1986, un but mythique de l'Argentine contre l’Angleterre. "Enfin!", salue The Daily Mirror, qui légende la photo de la victoire : "Le rugissement des Lions". "Suède : on est prêts", annonce le tabloïd.
Les Suédois, qui ont droit eux aussi aux déclarations enamourées de la presse nationale. "Une équipe à aimer", titre Svenska Bladet, au lendemain de sa victoire contre la Suisse. "Cette équipe modeste va être un cauchemar à affronter", prévient Dagens Nyheter. Défi à relever samedi prochain.
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