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À la une de la presse, lundi 25 juin : la victoire revendiquée par Recep Tayip Erdogan et l’AKP à la présidentielle et aux législatives de dimanche, en Turquie, le bilan très mitigé du mini-sommet de l’UE sur la crise migratoire et le match des "coiffeurs français".

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À la une de la presse, la victoire revendiquée par Recep Tayip Erdogan et son parti, l’AKP, aux élections d’hier, en Turquie.

"La victoire du président", titre Sabah, le principal journal de Turquie, où la presse libre a disparu, et où des dizaines de journalistes sont actuellement emprisonnés. Le président sortant a réagi lors de l’officialisation des résultats en déclarant que "le vainqueur de cette élection, (était) la démocratie, la volonté nationale". D ’après Sabah, Recep Tayip Erdogan l’a emporté hier dès le premier tour de la présidentielle, avec 52,7   % des voix et son parti, l’AKP, et ses alliés, ont aussi décroché la majorité au parlement, avec 342   sièges. "Victoire au premier tour", confirme Hurriyet, qui précise que le président sortant est reconduit à la tête d’un "nouveau système"   : l e régime hyperprésidentiel, validé par référendum en 2017, qui remplace le système parlementaire. Le journal crédite le principal opposant d’Erdogan, Muharrem Ince, le candidat du parti républicain du peuple, de 30,7   % des voix seulement.

Le parti Républicain du peuple affirme, lui, que Recep Tayip Erdogan a obtenu moins de 50   % des voix et qu’un second tour est nécessaire. C’est ce que rapporte, notamment, le quotidien libanais L’Orient Le Jour, qui estime qu’"en 15 ans de règne, le chef de l’État s’est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant depuis le fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk". "Erdogan, le second Atatürk", dit la une, avec la photo des militants de son parti, l’AKP, exprimant leur joie après l’annonce de sa victoire. "Erdogan consolide son pouvoir en Turquie", annonce Der Tagesspiegel, en Allemagne, là où est implantée la plus forte communauté turque d’Europe. D’après le quotidien, ces élections offrent au président turc son "rêve ultime"   : la possibilité de se maintenir encore au pouvoir jusqu’en 2028.

Il est aussi beaucoup question, de la réunion, dimanche, de seize pays de l’Union européenne sur la crise migratoire. D’après Libération, ce mini-sommet "n’a fait qu’acter la fracture grandissante qui fragilise l’UE", une fracture "attisée par les pays populistes rejetant toute immigration", selon Libé, qui se demande si cette crise peut finir par "remettre en cause le projet européen lui-même". Le journal parle d’un "crash-test de l’Europe". Un sentiment partagé par Le Figaro, qui voit l’Union européenne "dans l’impasse", et "à la dérive". "Le Vieux continent saura-t-il éviter le naufrage face au défi migratoire   ?", s’interroge le quotidien, qui juge que "le moteur franco-allemand tourne à vide", "la méthode des 'petits pas' de Merkel (touchant) à ses limites" et " la montée de la 'lèpre' (populiste) dénoncée par (Emmanuel Macron) ne (faisant) que jeter du sel sur les plaies". "Si elle veut éviter de partir à la dérive, prévient Le Figaro, l'Europe doit se hisser à la hauteur des enjeux. Il y a urgence   ! ".

"Paris et Berlin prennent la tête d’un noyau dur pour faire baisser la pression migratoire", selon le journal espagnol El Pais, qui explique que cette proposition, soutenue par le nouveau président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, consiste à se mettre d’accord entre un nombre restreint de pays, sans impliquer la totalité des 28 pays de l’UE. Le quotidien ABC affirme, lui, que l’Espagne "accueille déjà plus de migrants arrivés par la mer que la Grèce et l’Italie réunies" et marque sa préférence pour la "recette" italienne   : "blinder" les frontières de l’UE, mettre en place des centres d’internement pour les migrants et répartir les sans-papiers arrivés via la Méditerranée entre tous les membres de l’UE. À trois jours du Conseil européen, on ne sait plus vraiment, en réalité, qui est d’accord ou en désaccord avec qui, tant il y a de divisions au sein des pays membres, et entre eux, comme en témoigne Libero, favorable, lui aussi, à la ligne dure affichée par le patron de la Ligue, Matteo Salvini. Le nouveau ministre de l’Intérieur italien refuse à nouveau d’ouvrir ses ports à un navire humanitaire, le Lifeline. Le journal titre ce matin   : "La France et l’Espagne sont contre l’Italie, mais on s’en fiche". Selon Libero, "l’Italie, au moins, (aurait) un plan, alors que l’Europe, elle, n’en n’a pas".

Un mot de la Coupe du monde de foot, pour terminer. Le prochain rendez-vous pour la France, ce sera mardi face au Danemark. D’après L’Équipe, le sélectionneur des Bleus aurait l’intention de faire appel à plusieurs remplaçants. L’occasion pour ceux que l’on appelle les "coiffeurs", parce qu’il fut un temps où les joueurs remplaçants coupaient les cheveux des titulaires, l’occasion pour eux, donc, de marquer des points et de s’illustrer avant les huitièmes de finale. Bref, "ça décoiffe". Dans le dessin signé Soulcié, toujours pour L’Équipe, Didier Deschamps apparaît en plein doute métaphysique, pardon, footballistique, avant le fameux match, donc, des "coiffeurs". "Je veux un truc simple, long sur le côtés, court au milieu, touffu derrière, le devant qui se replie, et le tout solidaire   !".

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