logo

Dans la presse, ce mardi 5 juin, la polémique créée par une déclaration de l’ambassadeur américain en Allemagne. Une décision de la Cour suprême des Etats-Unis sur la liberté religieuse. Un baiser du président philippin Rodrigo Duterte. Et la mésaventure d’un agent du FBI en goguette.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre i Phone ou sur tout autre mobile . Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

Dans la presse, ce matin, la polémique créée par l’ambassadeur américain en Allemagne, qui a déclaré vouloir «soutenir» les conservateurs en Europe.

Dans un entretien publié dimanche par le site d’extrême-droite américain Breitbart News, Richard Grenell a dit avoir été contacté par «de nombreux conservateurs dans toute l'Europe» et vouloir «absolument soutenir (les) conservateurs partout en Europe», face à «l’échec des politiques de gauch » - une déclaration tout-à-fait inhabituelle et «pas du tout diplomatique» de la part d'un ambassadeur censé rester neutre, critique le site américain Vox. En Allemagne, les propos de ce proche de Donald Trump ont été très mal accueillis, et perçus comme un appel en faveur de l’extrême-droite, selon Die Zeit – qui cite la réaction de l’ex-président du parlement européen et ex-patron des sociaux-démocrates allemands, qui a assimilé Grenell à «un officier colonial d’extrême-droite». L’hebdomadaire allemand relève aussi la déclaration d’amour de Grenell au chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui gouverne avec l'extrême droite et qui est aussi réputé pour être «le poil à gratter» d'Angela Merkel en Europe. Die Zeit n’a pas oublié non plus l’appel lancé aux entreprises allemandes par Grenell, qui leur avait demandé de ne pas faire d’affaires avec l’Iran, et «attisé ainsi le désaccord transatlantique sur l’accord sur le nucléaire iranien» - une prise de position sans doute à l’origine de sa rencontre, hier, avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. En réalité, conclut le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Richard Grenell est «comme son patron», Donald Trump: un ambassadeur américain qui «n’est certes pas le premier à ne pas savoir grand-chose sur l’Europe, mais le premier à comprendre sa mission comme une mission politico-populiste».

Aux Etats-Unis, justement, une décision de la Cour suprême est très commentée, depuis hier. Elle concerne un pâtissier américain, qui avait refusé de réaliser le gâteau de mariage d’un couple homosexuel – au nom de ses convictions chrétiennes. Cette décision est applaudie par la très conservatrice National Review, qui estime que dans cette affaire, la justice américaine a «frappé fort en faveur de la dignité des croyants». La revue salue notamment le rôle du juge Anthony Kennedy, qui a argumenté cette décision au nom de la Cour suprême, qui estime que la Commission des droits civiques du Colorado a violé les droits constitutionnels du pâtissier, en jugeant qu’il avait contrevenu à une loi anti-discrimination de l’État en refusant de faire ce gâteau. «L’hostilité de la Commission était incompatible avec les garanties du premier amendement selon lequel nos lois doivent être appliquées d’une manière neutre envers la religion», a expliqué Kennedy, sans trancher toutefois sur le fond du conflit qui oppose la liberté religieuse aux droits des homosexuels. D’où ce commentaire du Wall Street Journal, qui évoque «le gâteau ni fait ni à faire» de la Cour suprême américaine: «que les partisans de la liberté religieuse se gardent de déboucher le champagne: cette victoire pourrait être de courte durée», prévient le journal, en expliquant que cette décision préserve aussi les droits des homosexuels.  

Le mariage homosexuel auquel le président philippin Rodrigo Duterte s’est dit favorable, à la surprise générale. Mais ce n’est pas cette déclaration qui lui vaut d’être ce matin à la Une de la presse de son pays, c’est un geste. Invité à s’exprimer lors d'une réunion consacrée au travailleurs philippins à Séoul, en Corée du sud, il a demandé, au moment de son discours à deux jeunes femmes de venir le rejoindre sur la scène, avant d’embrasser l’une d’entre elles sur la bouche, devant l’assistance et devant les caméras. Visiblement gênée, mais souriante, celle-ci s’est laissée faire mais l’affaire déplaît beaucoup au Philippine Star, qui juge ce baiser «dégoûtant», et voit là la manifestation du mépris de Duterte envers les femmes. Un sentiment partagé par The Manila Times où un dessin résume la réaction de nombreux téléspectateurs philippins. «Beurk», fait l’un d’entre eux, en enfonçant sa tête dans le sol.

Un mot, pour terminer, de la rocambolesque mésaventure arrivée à un habitant du Colorado. Une histoire racontée par The New York Post, qui rapporte qu’un homme, s’est fait tirer dessus par mégarde, par un agent du FBI en goguette dans une boîte de nuit. L 'agent en question s'était lancé dans une chorégraphie énergique sur la piste de danse, effectuant un saut périlleux arrière, qui lui avait fait perdre son arme. Il avait alors tenté de le récupérer, mais avait malencontreusement actionné la gâchette et blessé à la jambe un client de l'établissement. Je vous rassure, ce client est hors de danger. Il s’est aussi vu offrir, en compensation, un accès gratuit à vie au bar de cette discothèque . Il va donc pourvoir oublier cette mésaventure au bar, jusqu’à la fin de ses jours…

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.