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Dans la presse, ce mercredi 30 mai, la grève générale en Grèce pour protester contre l’austérité, sur fond de crise entre l’Italie et l’UE. L’assassinat du journaliste russe Arkady Babtchenko en Ukraine. Et des histoires de chiffons.

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Dans la presse, ce matin, le mouvement de grève générale, aujourd’hui en Grèce, contre la poursuite de l'austérité.

Cette mobilisation intervient alors que la Grèce doit revenir au début du mois d’août sur les marchés financiers, au terme du troisième plan de prêts de l'UE et du FMI, conclu en échange de l’austérité - et elle intervient aussi alors que l’Italie se trouve dans une crise politique qui se répercute sur les marchés. Une simultanéité que ne manque pas de relever la presse grecque, à commencer par le journal de centre-gauche Ta Nea, qui titre : «Séisme à Rome, Athènes tremble». D’après le journal, la crise politique à Rome aurait pour conséquence de rendre prohibitifs les taux d’intérêt pour Athènes, au point de faire craindre un nouveau plan de prêt, au lieu du retour à la «normale» attendu. Même son de cloche du côté du journal de centre-droit Kathimerini, qui montre à la une le président de la République italienne, Sergio Mattarelle, et le nouveau président du conseil, qu’il a désigné, l’ex-responsable du FMI Carlo Cottarelli, sous ce titre: «Fièvre italienne dans l’Union européenne et à Athènes».

A la Une aussi ce matin, l’assassinat, hier, en Ukraine, du journaliste russe Arkadi Babtchenko. La disparition de ce critique virulent de Vladimir Poutine, opposé à l’annexion de la Crimée, en 2014, et à la guerre menée par Moscou dans l’est de l’Ukraine, fait la Une du site de l’hebdomadaire ukrainien Kyev Post, qui rapporte qu’Arkadi Babtchenko a été tué de plusieurs balles dans le dos, devant la porte de son appartement à Kiev, où il avait trouvé refuge en février 2017 après l’intense campagne de dénigrement médiatique dont il avait été l’objet dans son pays. Le Kyev Post rappelle qu’Arkadi Babtchenko n’est pas le premier journaliste critique envers le Kremlin à être assassiné à Kiev, ces dernières années. «Il y a un peu moins de deux ans, le journaliste biélorusse Pavel Cheremet, qui travaillait en Russie avant de s’installer en Ukraine, avait été tué dans l’explosion de sa voiture, alors qu’il se rendait au travail» , se souvient l’hebdomadaire – qui relève que ce meurtre n’a toujours pas été élucidé à ce jour.

La presse internationale rend hommage au journaliste assassiné, notamment The Guardian, avec lequel le journaliste russe avait collaboré. Cité par Courrier International, le quotidien britannique confirme qu’Arkadi Babtchenko « avait quitté la Russie en février 2017, parce qu’il ne s’y sentait pplus en sécurité». Le journaliste serait alors exilé en République tchèque puis en Israël, avant de s’installer à Kiev. Arkadi Babtchenko, dont le site d’informations russophone indépendant basé en Lettonie, Meduza, rappelle le parcours singulier, celui d’un ancien soldat qui avait participé aux deux guerres de Tchétchénie , avant de déposer les armes et de devenir correspondant de guerre pour plusieurs médias russes, dont Novaïa Gazeta – le grand journal d’opposition, dont six journalistes ont été assassinés depuis 2000 pour leurs articles sur la guerre en Tchétchénie, la corruption, et les atteintes aux droits de l'homme. Arkadi Babtchenko fait la une de son site, qui dit de lui qu’il était un homme qui «ne mâchait pas ses mots», un homme «absolument droit, absolument honnête. Un véritable artiste, un écrivain, pour qui la parole des civils était la chose la plus importante». « Arkadi avait connu la guerre, il y avait participé, écrit Novaïa Gazeta, mais il la haïssait». «Sans doute est-ce la raison pour laquelle il avait quitté la Russie, parce qu’il haïssait la guerre et ceux qui l’organisent».

On ne se quitte pas là-dessus. Un coup d’œil, pour terminer, au Washington Post, qui nous apprend que le Rwanda et d'autres nations africaines ne veulent plus que des vêtements abandonnés ou jetés par les Etats-Unis. Le président Paul Kagame aurait pour projet de créer une industrie textile nationale.

Et puisqu’on en est à la rubrique «chiffons», jetons un cil aux journaux outre-Manche, où il est beaucoup question de la tenue de super-héroïne de la tenniswoman américaine Seran Williams, une tenue inédite et pas seulement esthétique, d’après The Daily Telegraph – qui explique que cette combinaison lui permet surtout d'avoir «u ne meilleure circulation sanguine» , la joueuse ayant été d'une embolie pulmonaire après son accouchement, qui l’a obligée à s’éloigner de la compétition pendant 14 mois. «Serena est de retour, habillée pour le succès», salue le quotidien britannique.

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