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Paris et Berlin renouent avec une croissance positive au 2e trimestre

"La France sort enfin du rouge", se réjouit la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. Au 2e trimestre, le PIB français a progressé de 0,3 %. Une embellie partagée par l'Allemagne qui bénéficie également d'une croissance de 0,3 %.

L’économie française se redresse et sort de la récession plus tôt que prévu. Une bonne nouvelle à laquelle même la ministre de l’Économie, Christine Lagarde ne s’attendait pas. "Ce sont des chiffres extrêmement surprenants", a-t-elle indiqué ce jeudi sur la radio RTL.

Défiant tous les pronostics, le produit intérieur brut (PIB) de la France a finalement augmenté de 0,3 % au deuxième trimestre. Des chiffres confirmés par l’Institut national de la statistique (Insee), qui tablait pourtant encore il y a quelques semaines sur un cinquième trimestre consécutif de contraction.

"La production industrielle est repartie à la hausse, le secteur automobile se porte plutôt bien grâce à la prime à la casse et le plan de relance a lui aussi eu un effet positif sur l’économie", estime Karina Chabour, spécialiste économie sur FRANCE 24.

Le ministère français de l’Économie s’est réjoui de ces bons chiffres mais se refuse à tout triomphalisme précipité, "même si techniquement la récession est terminée, la crise n'est pas finie", indique Bercy dans un communiqué. En effet cette stabilisation de l’économie permet simplement d’espérer une baisse du PIB légèrement inférieure à 3 % sur l’ensemble de l’année.

Scénario identique en Allemagne

En Allemagne, les chiffres sont également aussi bons qu’inattendus. L'Institut allemand de la statistique a également annoncé une progression de 0,3 % du PIB de la première économie européenne. Ni la France ni son voisin d’outre-Rhin n’avaient connu de croissance positive depuis les trois premiers mois de 2008.

" Aucun pays n’est à l’abri d’un retour de la récession", prévient Owen Fairclough, chroniqueur économique sur FRANCE 24,  qui met en garde: "Les taux directeurs de la Banque centrale européenne sont au plus bas, la marge de manœuvre est donc très réduite."

Les chiffres concernant la zone euro sont eux-aussi meilleurs que prévus, même s’ils restent négatifs. L’économie s’est contractée de 0,1 % dans l’eurozone, selon Eurostat, ce qui marque néanmoins une nette amélioration par rapport au premier trimestre où elle dégringolait de 2,5 %.

Par contre la faible reprise constatée en Allemagne et en France n’a pas touchée les autres pays européens. Le PIB a reculé au deuxième trimestre de 0,8 % en Grande-Bretagne, quand celui de l’Italie cédait encore 0,5 %.