En Colombie, le candidat de droite, Ivan Duque, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle dimanche. Il devra affronter son rival de gauche, Gustavo Petro, lors d'un second tour inédit prévu le 17 juin.
Le candidat de droite, Ivan Duque, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle dimanche 27 mai en Colombie, selon des résultats officiels. Le dauphin de l'ex-président Alvaro Uribe (2002-10) a recueilli 39,11 % des voix, suivi par l'ex-guérillero Gustavo Petro, candidat de la gauche, avec 25,1 %. Les deux hommes s'affronteront donc lors d'un second tour prévu le 17 juin.
Le centriste Sergio Fajardo est, lui, arrivé troisième avec 23,76 %. La participation a été de 53 %.
Les Colombiens votaient pour désigner le successeur du président Juan Manuel Santos, 66 ans, qui ne pouvait pas se représenter après deux mandats de quatre ans. Ce dernier s'est réjoui de ces "élections les plus sûres" depuis des décennies, pour lesquelles quelque 36 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. Selon l'autorité électorale, le déroulement du scrutin a été "totalement normal".
L'accord de paix avec l'ex-guérilla Farc en question
"Vous pouvez avoir la certitude que nous allons gagner, que l'histoire de la Colombie peut être changée", a lancé Gustavo Petro, premier candidat de gauche à parvenir aussi loin dans une course présidentielle. Devant ses partisans euphoriques après les résultats, il a estimé que "maintenant oui, le pluralisme peut être l'un des axes de la démocratie".
S'exprimant ensuite, Ivan Duque a de son côté affirmé vouloir "être le président qui unit le pays", appelant de ses vœux "une Colombie où la paix coïncide avec la justice". Il a réitéré sa volonté de réviser - sans le "déchiqueter" - l'accord de paix conclu avec la rébellion Farc en 2016, qu'il juge laxiste envers les ex-guérilleros exemptés de prison s'ils admettent leurs crimes.
Dans un pays émergeant de plus d'un demi-siècle de conflit armé, cette élection présidentielle pourrait en effet peser sur l'avenir de ce pacte avec la plus puissante rébellion des Amériques.
"Je veux un pays de légalité, de lutte contre la corruption, un pays qui respire la sécurité, la liberté d'entreprise", avait déclaré Ivan Duque en votant à Bogota.
Cet avocat et économiste de 41 ans promet également d'éradiquer la drogue, la corruption et de relancer la 4e économie d'Amérique latine, en berne avec 1,8 % de croissance.
De son côté, Gustavo Petro, ancien maire de Bogota détaché des partis traditionnels, a appelé à "un présent et un avenir" sans haine, ni vengeance.
Avec AFP