En déplacement aux Îles Féroé, l’équipe de France a assuré l’essentiel en empochant les trois points grâce à un but du Toulousain André-Pierre Gignac. Les Bleus sont toujours en lice pour la qualification au Mondial-2010.
Une page de l’histoire des Bleus s’est tournée, ce mercredi, à Torshavn (Îles Féroé). Pour la première fois depuis 11 ans, l’équipe de France de football, privée de Patrick Vieira et de Thierry Henry, a disputé un match sans qu’aucun champion du monde de 1998 ne soit aligné.
Une petite révolution qui n’a pas déstabilisé outre mesure les hommes de Raymond Domenech, toujours en rodage, et qui n’ont assuré que le strict minimum face aux Îles Féroé (0-1). Ils comptent désormais cinq points de retard sur la Serbie, leader du groupe 7, qu’ils rencontreront le 9 septembre prochain à Belgrade, avec comme enjeu probable une qualification directe pour la Coupe du Monde 2010.
D’entrée de jeu, les Bleus, brouillons mais plutôt incisifs, partaient à l’assaut du but adverse, et se procuraient une première situation dangereuse. Mais le Bordelais Yoann Gourcuff, sur un centre de Nicolas Anelka côté droit, ne parvenait pas à appuyer suffisamment sa tête pour tromper Mikkelsen, le portier féroïen (5e).
Quelques minutes plus tard, le Toulousain André-Pierre Gignac, pour sa première titularisation chez les Bleus, se retrouvait seul dans la surface mais, à force de temporisation, voyait sa frappe finalement déviée in-extremis par un défenseur (13e). À la 18e minute, Gourcuff, décidément très en jambes, tentait également sa chance. Sans parvenir à débloquer les compteurs. Le Girondins, dos au but dans la surface, enlevait trop sa frappe et manquait le cadre.
Il fallut finalement attendre la 20e minute de jeu pour que les Féroïens se fendent d’une première incursion notable dans le camp français. Sur un coup de pied arrêté, frappé côté gauche par Samuelsen, un attaquant féroïen reprenait le ballon de la tête. Sans succès.
À la demi-heure de jeu, les Bleus reprirent leur outrageuse domination, et Mikkelsen dut s’employer à plusieurs reprises pour préserver sa cage. Les Féroïens opéraient en contre, mais sans se montrer véritablement dangereux.
Pour les Bleus, la délivrance est venue à quelques minutes de la mi-temps. Gignac, idéalement servi par Florent Malouda dans la surface, parvenait à se retourner et venait crucifier le portier adverse d’une frappe limpide du droit (42e).
Sans forcer
Au retour des vestiaires, la France reprenait sa mainmise sur le match, mais les insulaires furent les premiers à se montrer dangereux, une nouvelle fois sur coup de pied arrêté. Sur un coup franc venu de la gauche, Benjaminsen plaçait une tête rageuse qui venait échouer juste au-dessus de la barre transversale du gardien français Hugo Lloris.
Peu après l’heure de jeu, les Bleus avaient une nouvelle occasion de doubler la mise, mais la tête retournée de Malouda, après un magnifique centre lobé de Gourcuff, filait à quelques centimètres de la lucarne.
La France concluait finalement son match sur un train de sénateur, face à des Féroïens visiblement entamés physiquement, et les escarmouches se faisaient de plus en plus rares. Seul un coup franc de Franck Ribéry, entré en cours de jeu, venait troubler la quiétude de Mikkelsen, mais le cuir frôlait la transversale pour finalement atterrir en sortie de but (79e).
Il fallut attendre la 83e minute pour que les Bleus retrouvent le chemin des filets. Mais Gourcuff, auteur d’une somptueuse talonnade sur un bon service de Ribéry, était signalé hors-jeu et son but lui était logiquement refusé.
Les insulaires s’offraient une ultime occasion dans le temps additionnel, sur une longue touche, mais la tête retournée de Borg fuyait le cadre d’un Lloris peu en vue.
Au terme d’une partie globalement bien maîtrisée, les Bleus assuraient finalement l’essentiel, mais ils devront montrer un autre visage s’ils veulent surclasser la Roumanie au Stade de France et surtout s’imposer en Serbie en septembre prochain. Un double défi qu’il leur faudra relever s’ils veulent obtenir leur billet pour l’Afrique du Sud en 2010.