Dans la presse ce mardi 22 mai : la rencontre aujourd’hui des présidents américain et sud-coréen, le fossé grandissant entre les États-Unis et l’Iran, ainsi qu'un un livret édité par le gouvernement suédois pour savoir comment réagir en cas de guerre, cyberattaque ou catastrophe naturelle.
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Dans la presse ce matin : la rencontre, aujourd’hui, aux États-Unis, entre Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-in pour évoquer le sommet prévu dans trois semaines avec le leader nord-coréen Kim Jong-un.
The Korea Times présente cette quatrième rencontre entre les deux présidents comme un moment important pour assurer le succès du rendez-vous de Singapour, sur lequel flotte un parfum d'incertitude après les menaces de Pyongyang d'annuler ce sommet si Washington tentait de la contraindre à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire. «Le président Moon doit tenter avec acharnement de réduire les divergences entre Pyongyang et Washington sur la façon de dénucléariser la Corée du Nord», plaide le journal sud-coréen, qui juge «important d’offrir suffisamment de carottes au Nord, pour que le régime de Kim avance sincèrement sur la voie de la dénucléarisation, de la paix et de la prospérité partagée». Han Kyoreh, autre quotidien sud-coréen, demande de son côté à Donald Trump et à Moon Jae-in de «clarifier» la façon dont le régime va procéder à la dénucléarisation qui assure sa sécurité et de trouver une solution pour atténuer le «sentiment d’insécurité» du régime nord-coréen.
Aux États-Unis, certains expriment désormais leur scepticisme. Vox estime que la rencontre «très attendue» entre Donald Trump et Kim Jong-un est sur la mauvaise voie, pour la simple raison que l’un et l’autre auraient des attentes diamétralement opposées : le président américain cherche à faire abandonner ses projets nucléaires à Pyongyang, tandis que le leader nord-coréen veut, lui, être reconnu comme une puissance nucléaire légitime. «Ni l’un ni l’autre (n’aurait) voulu se confronter à la réalité de la situation», d’après le site américain, qui explique que c’est la raison pour laquelle les négociations sont en train d’achopper, sans que quiconque ait une idée claire de la façon dont ce «gouffre béant» pourrait être comblé.
Le fossé entre les États-Unis et l’Iran continue, lui, de s’élargir. Face aux avertissements du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a annoncé des conditions très strictes envers l’Iran en vue d’un «nouvel accord» sur le nucléaire, et sa menace de sanctions «sans précédent» en cas de réponse négative de la part de Téhéran, le président Rohani répond que les États-Unis «ne peuvent pas décider pour l’Iran et pour le monde entier». Cette déclaration figure à la une du Tehran Times, qui espère que «les partenaires commerciaux européens de l’Iran l’aideront à contourner les sanctions américaines». Un scénario également envisagé par The Wall Street Journal, qui prévient néanmoins que cette stratégie «sera plus difficile à mettre en place qu’il n’y paraît», car « les échanges commerciaux entre les pays de l’Union européenne et l’Iran s’élevaient à 25 milliards de dollars en 2017, contre 720 milliards avec les États-Unis ». «Entre les États-Unis et l’Iran, le choix est simple», assure le journal. Quant au scénario de voir émerger un nouvel accord sous la houlette américaine, il fait l'objet d'un dessin de Paresh publié sur Twitter. Il montre Donald Trump se réjouissant de l’abandon de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 - le plan A, et empruntant la route très sinueuse du plan B - qui mène dans le vide.
Dans ce contexte de tensions accrues, la Suède a visiblement décidé de prendre ses précautions. D’après The Guardian, le gouvernement va envoyer dans les prochains jours et dans tous les foyers suédois un livret d’une vingtaine de pages intitulés «En cas de crise ou de guerre», indiquant notamment où se trouvent les abris, quels aliments stocker ou encore à quelles sources d'information se fier, en cas de guerre, attentat, cyberattaque, accidents graves ou catastrophes naturelles. «Même si la Suède est plus sûre que de nombreux autres pays, les menaces existent. Il est important que tous sachent ce que sont ces menaces pour pouvoir se préparer», a expliqué hier le responsable de l'Agence suédoise de la sécurité civile, lors de la présentation de ce livret. L a dernière publication de ce type remonte à 1961, en pleine guerre froide. Toujours selon The Guardian, la Russie n’est pas citée dans ces livrets, mais les responsables suédois craindraient une agression en cas de conflit ouvert avec l'Otan pour couper la voie maritime à l'Alliance atlantique vers ses membres baltes. La crainte représentée par la Russie aurait aussi été ravivée par l'incursion d'un sous-marin non identifié dans l'archipel de Stockholm à l'automne 2014, et plusieurs incursions d’appareils russes dans le ciel suédois.
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