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Iran : Washington va adopter les sanctions "les plus dures de l'Histoire"

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a annoncé une stratégie de pression maximale sur Téhéran. Après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien, les sanctions "les plus dures de l'Histoire" seront appliquées, a-t-il dit.

Les États-Unis vont adopter les sanctions "les plus dures de l'Histoire" contre le régime iranien, a annoncé lundi 21 mai le secrétaire d'État Mike Pompeo.

Deux semaines après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien visant à empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, le chef de la diplomatie américaine a dressé une liste de 12 conditions que la République islamique devra remplir si elle veut bénéficier d'un allègement du régime de sanctions qui la visent. Parmi ces conditions figure son retrait intégral du champ de bataille syrien.

Les entreprises qui font affaire avec l'Iran "seront tenues responsables"

En échange, les États-Unis sont prêts à lever, à terme, leurs sanctions. Mike Pompeo a demandé le "soutien" des alliés de Washington, notamment européens, même s'ils les a prévenus : les entreprises qui feront affaire en Iran dans des secteurs interdits par les sanctions américaines "seront tenues responsables". Il a précisé que les États-Unis dépêcheront des émissaires à l'étranger afin d'expliciter auprès de leurs partenaires la nouvelle politique iranienne de Donald Trump.

Ces menaces interviennent alors que les signataires européens de l'accord, Allemagne, France et Grande-Bretagne, s'efforcent de maintenir l'accord en vie et de trouver des solutions pour conserver leur accès au marché iranien en dépit
du retrait américain.

Selon Mike Pompeo, l'accord conclu en 2015 sur le programme nucléaire iranien, et dont les États-Unis se sont désengagés, met le monde en péril de par les défauts qu'il contient. Il ne sera pas renégocié par les Américains, a insisté le secrétaire d'État. Dans son discours, celui-ci a également promis de "traquer les agents iraniens et leurs supplétifs du Hezbollah à travers le monde pour les écraser".

Avec AFP et Reuters