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Référendum au Burundi : les pouvoirs du président Nkurunziza renforcés

Les Burundais ont largement approuvé par référendum une réforme de la Constitution qui peut permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu'en 2034.

Près des trois quarts des électeurs burundais ont approuvé par référendum une nouvelle Constitution qui permettra au président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034. La commission électorale a annoncé lundi 21 mai que la réforme constitutionnelle soumise au vote des Burundais jeudi dernier avait été approuvée par 73 % des votants.

Le oui en faveur de cette révision constitutionnelle a obtenu 73,2 % des voix, contre 19,3 % au non, 3,3 % à l'abstention et 4,1 % pour les bulletins nuls, a indiqué le président de la Ceni, Pierre-Claver Ndayicariye. La participation est de 96,4%. Les résultats définitifs doivent être validés dans un délai de neuf jours par la Cour constitutionnelle

Une mainmise sur le pouvoir

La nouvelle Constitution permettra à Pierre Nkurunziza, 54 ans et au pouvoir depuis 2005, de briguer deux mandats de sept ans à partir de 2020. Le nouveau texte donne les mains libres au chef de l'État, qui concentrera désormais seul tous les leviers du pouvoir exécutif. Il acte aussi la mainmise totale de son parti, le CNDD-FDD, sur les institutions et la dérive autocratique du pouvoir depuis 2015.

L'opposition et les organisations de défense des droits de l'Homme estiment que le scrutin a été organisé dans un climat de peur et d'intimidation, des accusations balayées par le gouvernement qui affirme que les opérations de vote se sont déroulées de manière libre et juste.

Selon Human Rights Watch, au moins 15 opposants ont été tués ces derniers mois au Burundi par les forces de sécurité et par des partisans du parti présidentiel dans le cadre de la campagne référendaire.

Avec AFP et Reuters