À Bruxelles, l'Iran et les signataires européens du texte sur le programme nucléaire de la République islamique ont conclu, mardi soir, un accord de principe pour tenter de sauvegarder ce dossier, abandonné par les États-Unis.
Téhéran et les signataires européens de l'accord sur son programme nucléaire se sont entendus, mardi 15 mai, pour chercher un moyen de le sauver malgré le retrait américain, a annoncé le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
"Nous sommes sur la bonne voie (…) Beaucoup de choses dépendront de ce que nous serons en mesure de faire dans les semaines qui viennent", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion d'une heure trente à Bruxelles avec ses homologues français, allemand et britannique.
Boris Johnson, plus pessimiste
Federica Mogherini, porte-parole de la diplomatie européenne qui a également participé aux entretiens, a quant à elle annoncé que des experts allaient chercher les moyens à mettre en œuvre pour faire en sorte que l'accord reste en vigueur, notamment pour assurer la poursuite des exportations de pétrole iranien et des transactions bancaires avec Téhéran. Les commissaires européens se pencheront également mercredi sur les moyens de faire face aux sanctions américaines, a-t-elle ajouté.
Réunis de façon informelle à Sofia mercredi pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, les 28 pays européens vont désormais devoir "trouver des moyens concrets pour contrer l'extraterritorialité des sanctions américaines afin qu'elles ne puissent pas s'appliquer aux entreprises européennes qui investissent en Iran", explique Alix Le Bourdon, correspondante de France 24 à Bruxelles.
Le chef de la diplomatie britannique s'est toutefois montré pessimiste quant à la possibilité d'échapper aux sanctions que Washington veut étendre aux entreprises étrangères ayant des activités en Iran. "Nous devons être réalistes à propos du rail électrifié, de l'obstacle de l'extraterritorialité américaine et de ses effets dissuasifs sur les affaires", a déclaré Boris Johnson, s'adressant à la presse.
Quelques minutes avant le début de la réunion de Bruxelles mardi, le département américain du Trésor avait annoncé de nouvelles sanctions à l'encontre du gouverneur de la banque centrale iranienne pour des transferts de fonds en faveur des gardiens de la Révolution.
Avec AFP