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Au mois de juillet, les exportations chinoises ont enregistré une baisse de 23 % sur un an pour s'établir à 105,4 milliards de dollars (74 milliards d'euros). Ce chiffre est, néanmoins, en hausse de 10 % par rapport à juin.

AFP - La Chine, troisième économie mondiale largement dépendante des exportations, a encore souffert en juillet d'une situation mondiale "difficile", a déclaré mardi un haut responsable, la croissance du pays reposant toujours fortement sur les dépenses du gouvernement.

"L'environnement international difficile a affecté nos exportations", a dit Li Xiaochao, porte-parole du Bureau national des statistiques.

"La croissance de la production industrielle de certains secteurs est restée plutôt lente", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Pékin.

Les Douanes ont annoncé mardi que les exportations en juillet s'étaient élevées à 105,4 milliards de dollars (plus de 74 milliards d'euros), en baisse de 23% sur un an.

Cependant, ce chiffre représente une hausse de 10,4% par rapport au mois de juin, indiquant une certaine reprise, a précisé le communiqué des Douanes.

Les importations ont baissé, elles, de 14,9% le mois dernier sur un an, la troisième économie mondiale enregistrant un excédent commercial en juillet de 10,6 milliards de dollars, contre 8,4 mds USD en juin et 13,4 mds USD en mai.

Les chiffres ont montré la place importante des dépenses gouvernementales pour soutenir la croissance.

Les investissements en capital fixe dans les zones urbaines de Chine ont progressé de 32,9% entre janvier et juillet par rapport à la même période de 2008, un effet des mesures de relance prises par le gouvernement, car les moteurs de la croissance sont surtout les infrastructures et le secteur immobilier.

Les investissements restent robustes, même s'ils connaissent une légère baisse en juillet, par rapport au premier semestre où ils avaient progressé de 33,6%.

Portée par le grand plan de relance du gouvernement, l'économie chinoise a rebondi au deuxième trimestre, enregistrant une croissance de 7,9% sur un an, en deçà des niveaux à deux chiffres auxquels elle était habituée entre 2003 et 2007, mais exceptionnelle dans un monde en crise.

Au premier semestre, la croissance a été de 7,1%.

Le gouvernement s'est fixé un objectif de 8%, seuil nécessaire, selon certains analystes, pour éviter une forte dégradation du marché de l'emploi.