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Le Brésil dénombre 192 décès liés au virus

Le nombre de Brésiliens décédés après avoir contaminé le virus H1N1 de la grippe A a doublé en une semaine pour s'élever à 192. À ce jour, la pandémie a tué 1 462 personnes dans le monde, selon l'OMS.

AFP - Le nombre de décès dus à la grippe porcine a doublé en une semaine au Brésil et s'élève à 192, a annoncé mardi le ministre de la Santé, José Temporao, ce qui fait du pays le troisième le plus touché derrière les Etats-Unis et l'Argentine.

Le précédent bilan fourni par le gouvernement central mercredi dernier faisait état de 96 morts.

Cependant, l'addition des chiffres fournis par les Etats fédérés - qui comptabilisent au jour le jour les décès dus à la grippe porcine - donnait déjà 132 morts.

Des 192 décès recensés mardi, 40% ont eu lieu dans l'Etat de Sao Paulo, le plus peuplé du pays, suivi des Etats du Rio Grande do sul (23%) et du Parana (22%) situés dans le sud du Brésil, là où l'hiver austral est le plus rigoureux. Rio de Janeiro (sud-est) totalise 12,5% des décès.

Sur les 192 personnes décédées, 28 étaient des femmes enceintes, a précisé le ministre lors d'une audience devant le Chambre des députés à Brasilia pour expliquer les mesures prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie.

La grippe porcine a tué à ce jour 1.462 personnes dans le monde, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon l'OMS, l'épidémie recule dans divers pays de l'hémisphère sud comme l'Argentine et le Chili, mais ce n'est pas le cas du Brésil.

M. Temporao a précisé qu'actuellement, 77% des cas de grippe au Brésil sont dus au virus H1N1.

Il a affirmé qu'il fallait "relativiser" les données qui placent le géant sud-américain à la troisième place des pays les plus touchés car il faut tenir compte de la population du pays qui est de 190 millions d'habitants.

"Pour 100.000 habitants, l'Argentine enregistre 0,84% de décès, le Chili 0,61%, les Etats-Unis 0,14%, le Brésil 0,9% et le Mexique 0,5%, a souligné M. Temporao.

Il a confirmé que le Brésil produirait le vaccin contre la grippe A (ou porcine) dès qu'il sera prêt, mais que sa capacité de production ne répondrait pas entièrement à la demande et qu'il faudrait en importer une partie.