A la une de la presse, ce lundi 30 avril, les réactions à l’annonce, par la Corée du nord, de la fermeture de son site d’essais nucléaires. La démission de la ministre de l’Intérieur britannique. La poursuite du mouvement social en France. Et un tournoi de catch féminin en Arabie saoudite.
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A la une de la presse, ce matin, les réactions à l’annonce, par la Corée du Nord, de la fermeture de son site d’essais nucléaires en mai.
Cette promesse de Kim Jong Un au président sud-coréen Moon Jae-in, lors du sommet historique de vendredi dernier est accueillie avec optimisme par The Korea JoongAng Daily – qui rapporte que le dirigeant nord-coréen s’est aussi engagé à inviter des experts sud-coréens et américains, et des journalistes, pour assister à cette fermeture, dont les détails devraient être précisés lors du sommet attendu dans les semaines prochaines entre Donald Trump, et Kim Jong-Un, le président sud-coréen jouant cette fois un rôle d’intermédiaire. La promesse de Kim Jong-Un à la Corée du sud fait la une, également, du Korea Times – qui montre le président Moon Jae-in téléphonant au Premier ministre japonais, hier, pour l’informer de la nouvelle. «So far, so good», «jusqu’ici, tout va bien», commente le journal, qui salue aussi la décision de PyongYang de s'aligner sur le fuseau horaire de la Corée du sud à partir du 5 mai, pour promouvoir la réconciliation et l'unité entre les deux Corées.
A l’étranger, leur rapprochement spectaculaire reçoit un accueil assez mélangé. L’optimisme sud-coréen est partagé par le dessinateur Brian Adcock pour The Independent, qui montre les deux présidents coréens se serrant la main au-dessus de la ligne de démarcation entre leurs pays. «On s’est dit que si Sainsbury et Asda pouvaient le faire, alors, bon sang, nous aussi», dit Kim Jong-Un, qui fait allusion ici à la fusion annoncée des deux géants de la distribution britannique, aux cibles diamétralement opposées (c’est comme si Monoprix décidait de fusionner avec Lidl, en France). Pprudence, en revanche, du côté de Willem, pour Libération, qui s’amuse du changement d’image de kim Jong-Un, passé en un clin d’œil de dirigeant infréquentable en artisan de la paix, de «Kim le méchant à Kim le gentil». Dans un coin de l’image, Donald Trump est au diapason, passant de l’invective au dialogue en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Tout cela semble être allé très vite, et d’autres rapprochements ont échoué, d’où une certaine méfiance, dont témoigne le dessin de Rick McKee trouvé sur Twitter, où l’on voit Kim Jong-Un tenant d’une main la colombe de la paix, et dans l’autre, un poignard caché dans son dos. «Mais pourquoi est-ce-que les gens ne font pas confiance à ce type? Il dit que si l’on veut se battre pour la paix, le mieux c’est de plonger et d’entrer dans le vif, dans le coeur du sujet», plaide la naïve colombe.
A la Une également, la démission, hier soir, de la ministre de l’Intérieur britannique. Amber Rudd fait la une d’une bonne partie de la presse outre-Manche, notamment du Times, qui fait part tout simplement de sa démission: «Rudd resigns», «Rudd démissionne». Un départ provoqué par les révélations du Guardian sur la responsabilité de la Première ministre Theresa May dans la politique de reconduite à la frontière qui a débouché sur des menaces d’éloignement forcé et même sur des refus de traitements médicaux à des Antillais venus légalement au Royaume-Uni il y a des décennies – ce qu’on a appelé «le scandale de la génération Windrush», d’où le titre: «Rudd démissionne à cause du scandale Windrush». Après plusieurs jours de polémique, la ministre s’est retrouvée cernée de toutes parts, après la publication, hier, toujours par The Guardian, d’un document prouvant qu’elle avait bien eu connaissance de l’existence d’objectifs chiffrés en matière d’expulsions de clandestins, fixées à «10% de plus dans les prochaines années» - une info reprise à la une du journal The I.
En France, le mouvement social à la SNCF se poursuit. A la veille du 1er mai, et un mois après le début de la grève, «le mouvement des cheminots n’a pas produit de résultat et l’opinion reste majoritairement défavorable» à leurs revendications, d’après La Croix, qui parle d’«un conflit qui se cherche» toujours. Qui cherche quoi ou qui? Si le gouvernement continue à les chercher, il va finir par les trouver, préviennent les syndicats à la Une de Libération. A l’affiche: Laurent Berger, pour la CFDT, Pascal Pavageau, pour FO et Philippe Martinez – le secrétaire général de la CGT, qui défie dans Libé: «Pour des morts, on bouge beaucoup, non?». «Par la moustache de Philippe Martinez, la convergence des luttes est pour demain! Ou pas… », ironise Le Figaro, pour qui le mouvement social en France «tient de plus en plus du simulacre».
Un mot de catch, pour terminer. D’après Le Parisien, ça s’est passé ce week-end en Arabie Saoudite, où s’est déroulé un grand tournoi de catcheuses - une première. Le problème, c’est que des images promotionnelles montrant lesdites catcheuses en très petits maillots de bain ont été diffusées à la télévision, sans être censurées par les organisateurs - qui ont donc totalement enfreint les règles en vigueur dans ce pays ultra conservateur, malgré les efforts d’ouverture. Un tournoi d’escrime aurait sans doute provoqué moins de problèmes.
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