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L'affrontement se poursuit mardi entre l'intersyndicale des cheminots et le gouvernement, d'une part, et les syndicats de l'aviation civile et Air France, d'autre part. Le trafic reste très perturbé.
Le mouvement de grève se poursuit mardi 24 avril à la SCNF et à Air France, un second jour de grève simultanée entre le rail et l’aérien. Appelée à revenir à la table des négociations, l’intersyndicale des cheminots doit se réunir, tandis que la direction d’Air France a précisé les modalités de sa consultation. Les perturbations continuent.
- Les syndicats de cheminots se réunissent
Après avoir suspendu le jeudi 19 avril sa participation à la concertation avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, l'intersyndicale CGT-Unsa-SUD-CFDT doit se réunir ce mardi, au dixième jour d’une grève qui perturbe encore fortement le trafic. Le mouvement pourrait être prolongé en juillet et août, selon Le Parisien.
Le gouvernement, lui, a appelé mardi 24 avril, par la voix de son porte-parole Benjamin Griveaux, l’intersyndicale à "regagner" la table des négociations pour la dernière réunion de la première phase des discussions sur la réforme. "Il reste deux jours, utilisons la totalité des heures disponibles", a-t-il lancé sur CNews.
- La CFDT Cheminots assigne la SNCF en justice
La CFDT Cheminots confirme mardi 24 avril une information du journal Le Parisien concernant son intention d'assigner la SNCF en justice "cette semaine" sur la question du calcul du décompte des jours de grève. Face à la grève en pointillé, la direction de l’entreprise a décidé de considérer les différents préavis d'arrêt de travail comme étant un seul et unique mouvement, et ne paie donc pas les jours de repos des grévistes.
Une procédure d'urgence va donc être lancée par la CFDT Cheminots "mercredi" ou "jeudi" devant le tribunal de Grande instance de Bobigny, pour tenter de stopper les déductions de salaire pour le mois d'avril, explique-t-on au syndicat.
- Blablacar à la rescousse
Ouibus, filiale d'autocars de la SNCF, va collaborer avec le spécialiste du covoiturage BlaBlaCar afin de proposer plus de trajets les jours de grève ferroviaire, ont annoncé mardi 24 avril les deux groupes.
"BlaBlaCar et Ouibus (...) s'unissent pour répondre à une demande très forte des voyageurs les jours de grève, en partageant certaines de leurs offres de transport sur leurs plateformes respectives", disent-ils dans un communiqué commun.
- Le trafic toujours perturbé
Légèrement plus perturbé que lundi 23 avril en ce qui concerne les TGV, le trafic est cependant quasiment similaire, avec un TGV et un Intercités sur trois, et deux Transilien et TER sur cinq.
Dans le détail sur le réseau TGV, les perturbations seront plus fortes sur l'axe Atlantique et les Ouigo, avec un train sur quatre en circulation, mais moindres dans l'Est (trois sur cinq), le Nord et le Sud-Est (deux sur cinq).
En région parisienne, la moitié des RER A et B circulent tandis que seul un RER C et E sur trois est annoncé, comme lundi. Deux trains sur cinq sont prévus sur la ligne D.
Sur les lignes internationales, le trafic est qualifié de "peu perturbé" par la SNCF : le Thalys fonctionnera "quasi" normalement et 80% des Eurostars circuleront. Il n'y aura aucun train entre la France et l'Italie, un sur trois depuis et vers la Suisse, et trois sur quatre depuis et vers l'Allemagne. La liaison avec l'Espagne n'est pas touchée.
- Neuf jours de consultation chez Air France
La direction d'Air France a précisé mardi 24 avril les modalités de sa consultation, qu'elle prévoit d'organiser sur neuf jours, jusqu’au 4 mai à 18 heures. L'ensemble de ses salariés pourront se prononcer sur un projet d'accord salarial après avoir échoué à trouver un compromis avec les syndicats. Il s’agit du premier référendum au sein de l’entreprise depuis 1994.
Le PDG de la maison mère Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, espère ainsi contourner l’obstacle des syndicats, qui ont refusé la proposition d’accord, et rallier une majorité non-gréviste. Il a déclaré qu'il remettrait son poste en jeu en cas de vote négatif.
Avec AFP et Reuters