logo

Impasse chez Air France et à la SNCF, trafic perturbé mardi

Le conflit social perdure avec un trafic qui s'annonce à nouveau perturbé, mardi, à la fois sur les rails et dans les airs. Les syndicats de la SNCF promettent de prolonger le mouvement cet été pour bloquer la réforme ou obtenir des garanties.

Pour la première fois depuis le début du mouvement lancé début avril, les grèves par épisodes menées à Air France et à la SNCF tombent aux mêmes dates, lundi 23 et mardi 24 avril. Les perturbations de mardi, sur les rails comme dans les airs, s'annoncent fortes.

Les cheminots misent sur la résistance dans la durée pour réussir à bloquer la réforme de la SNCF adoptée mardi 17 avril en première lecture par l'Assemblée nationale, ou obtenir un maximum de garanties.

• Perturbations de mardi

Selon la direction de la SNCF, les prévisions de la nouvelle journée de mobilisation à la SNCF  sont de u n TGV sur trois, deux TER sur cinq, un Intercités sur trois, deux Transiliens sur cinq, un train international sur deux, un Ouigo sur quatre.

Dans les airs, " près de 75 %" des vols seront assurés, selon la direction d’Air France. Dans le détail, 70 % des vols long-courriers seront maintenus, de même que 65 % des moyen-courriers au départ et vers Roissy et 80 % des court-courriers à Orly et en régions.

• "Guerre des tranchées" à la SNCF

Suite au vote de la réforme ferroviaire mardi 17 avril à l'Assemblée nationale, qui sera examinée fin mai par le Sénat, les cheminots répondent par la guerre des tranchées. Leurs syndicats misent sur la résistance dans la durée pour réussir à bloquer la réforme ou obtenir un maximum de garanties. D'autres épisodes de grève sont programmés jusqu'à fin juin.

Le mouvement pourrait même être prolongé en juillet et août, selon Le Parisien. Un scénario inenvisageable pour le patron de la SNCF, convaincu qu'"il n'y aura pas de grève cet été parce que les cheminots sont des gens responsables".

Toujours selon le Parisien, la CFDT va assigner en milieu de semaine la compagnie ferroviaire devant le Tribunal de grande instance de Bobigny au sujet très sensible du comptage des jours de grève.

• Consultation chez Air France

Face au rejet des syndicats de son dernier projet d'accord, la direction a annoncé vendredi 20 avril "le lancement d'une consultation auprès de l'ensemble des salariés" sur la base de sa dernière proposition : 2% d'augmentation immédiate des salaires et 5% supplémentaires étalés sur trois ans. Les syndicats réclament, eux, 5,1% dès cette année.

Le PDG Jean-Marc Janaillac a clairement mis sa démission dans la balance : si le résultat "est négatif, je ne vois pas comment je pourrais rester", a-t-il prévenu vendredi.

Une "tentative de passage en force (...) rappelant les pires époques du dialogue social", a réagi Grégoire Aplincourt, président du Spaf, deuxième syndicat de pilotes, dans une déclaration transmise à l'AFP. Le patron d'Air France "essaie de dramatiser la situation (...) en se mettant en avant et en promettant le chaos", a estimé Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, sur BFM TV. Pour lui, "ce n'est pas la bonne solution".

Avec AFP