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Affaire Skripal : le Royaume-Uni enquête sur "l'impartialité" de la chaîne russe RT News

À Londres, le régulateur britannique des médias a annoncé, mercredi, l'ouverture d'enquêtes sur "l'impartialité" des programmes d'information de la chaîne russe RT News dans son traitement de l'empoisonnement de l'ex-espion Sergueï Skripal.

L'Ofcom, le régulateur britannique des médias, a annoncé, mercredi 18 avril, lancer sept enquêtes sur "l'impartialité" de la chaîne russe RT News, à la suite de son traitement  de l'empoisonnement de l'ex-espion russe, Sergueï Skripal et de sa fille, Ioulia, en Angleterre.

"Depuis les évènements de Salisbury, nous avons observé une augmentation significative du nombre de programmes sur la chaîne RT qui méritent une enquête sur de possibles violations du code de radiodiffusion de l'Ofcom", a annoncé l'organisation dans un communiqué.

La Russie a pour sa part prévenu que tous les médias britanniques présents en Russie, comme la British Broadcasting Corporation, seraient renvoyés si l'Angleterre ferme RT, une chaîne lancée en 2005 et financée par Moscou pour promouvoir la voix de la Russie à l'étranger.

Le 4 mars,  Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés empoisonnés à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le gouvernement britannique a rapidement accusé Moscou d'être à l'origine de cette tentative d'assassinat, ce que les autorités russes ont fermement démenti. Les autorités britanniques ont adopté des sanctions diplomatiques contre la Russie, dont l'expulsion de 23 diplomates, mais n'avaient pas visé la chaîne RT News, dont la suspension de la licence avait été envisagée.

Le 12 mars, l'Ofcom avait annoncé qu'elle examinerait les implications pour les licences de diffusion de RT (News) et RT Europe, détenues par le groupe TV Novosti, financé par la Russie. "Jusqu'à récemment, le bilan de conformité de TV Novosti n'a pas été sensiblement différent des autres diffuseurs", a précisé l'Ofcom, qui avait enregistré 15 "infractions" depuis le 4 mai 2012.

La procédure de l'Ofcom peut conduire à des pénalités financières ou, en dernier recours, à une interdiction d'émettre.

Avec AFP